Ce premier roman entraîne le lecteur dans un conte de fées à l’atmosphère intemporelle dont les personnages, pourtant, ressemblent comme des doubles oniriques à ceux que nous pourrions être si nous n’avions l’esprit encombré d’inessentiel. Ben et Fontaine, deux jeunes adultes encore tout pleins d’enfance, se rencontrent et s’aiment dans une ville mouvante, dans un temps qui se dilate au gré de leurs passions et de leurs désirs. L’écriture, dont les jeux font parfois songer à certains textes de Raymond Queneau, mêle humour et lyrisme, au rythme de la gravité et de la joie qui s’entrecroisent au fil du texte. Malheureusement, les épisodes romanesques se renouvellent difficilement et les procédés narratifs s’enlisent dans un certain systématisme. La lecture, que rendait déjà pénible la conception -visuelle et tactile- ratée d’une maquette à l’anglo-saxonne, tend dès lors à distiller l’ennui.
Au diable Vauvert
280 pages, 75 FF
Premiers romans Pas de temps à perdre
janvier 2001 | Le Matricule des Anges n°33
| par
Jérôme Pellissier
Un livre
Pas de temps à perdre
Par
Jérôme Pellissier
Le Matricule des Anges n°33
, janvier 2001.