Licences N°1
Éros est invité au sommaire de Licences No1, deuxième livraison d’une revue qui commence à compter à partir du zéro. Avec son papier glacé et sa mise en page glaçante ce semestriel se fait toujours accompagné d’un CD de musique acousmatique et concrète. Si l’esthétique forme la clé de voûte de cette entreprise éditoriale, ce numéro expose le corps hors des chemins battus de la beauté consensuelle : corps meurtris, violentés, travestis qui convoquent Pierre Molinier (dont trois entretiens de 1971 nous sont donnés à lire) et surtout Marie Morel dont la correspondance put s’écrire avec son propre sang menstruel. Au coeur de ces expériences violentes le conflit entre la liberté individuelle et la société liberticide. Il s’agit donc pour Licences d’exprimer que « toutes les forces cathartiques du vivant, toutes les impulsions créatrices se battent contre les murs d’exécutions d’une civilisation sinistrée ». Mais la revue reste à la lisière d’une exploration plus intense de son sujet nous laissant, côté texte, comme à la fin d’un apéritif suivi de nul repas.
Licences No1 - 36 pages avec CD
120 FF (18,30 o) (8, rue de Nesle 75 006 Paris)