Rodolphe, Francis et Baptiste, trois personnages en quête de sens. Francis croit le trouver en assassinant Rodolphe, Baptiste en secondant passivement Francis. S’ensuit une longue et monotone errance, parsemée d’un très léger suspense -la police réussira-t-elle à coincer les deux amis ?- qui conduira Baptiste au suicide. Solitude, échecs professionnels et affectifs, alcool, drogue, folie, sexe… Les habituels éléments nécessaires à la plongée littéraire dans les terrains vagues de l’âme sont si classiquement réunis que le lecteur ne s’attend rapidement plus à être surpris. Il l’est néanmoins, tant les personnages offrent de surface à défaut de profondeur. Décidé à aller au fond du connu pour trouver du nouveau, il guette avidement mais en vain, sous l’accumulation de pensées et de situations désincarnées, quelque densité. Le suicide final du personnage principal en devient doublement libérateur.
Être sur terre et
ce que j’en retiens
Alexandre Lacroix
Calmann-Lévy
288 pages, 97,10 FF (14,80 €)
Domaine français Être sur terre et ce que j’en retiens
septembre 2001 | Le Matricule des Anges n°36
| par
Jérôme Pellissier
Un livre
Être sur terre et ce que j’en retiens
Par
Jérôme Pellissier
Le Matricule des Anges n°36
, septembre 2001.