Le Nouveau Recueil N°60

Depuis les travaux du bibliographe Quérard sur Les Auteurs déguisés de la littérature française (1845), le pseudonyme a été étudié sous toutes ses coutures : anagrammes, astéronymes, cryptonimes, initialismes, noms littéraires facétieux ou bizarres. Plus utilisé qu’on le croit, il dispose toujours d’un puissant attrait pour qui veut changer de peau, redoubler d’audace ou d’humour. Il est une Utopie où tout est permis. Dans un dossier intitulé « sous pseudo… », Le Nouveau Recueil propose douze proses et poèmes assez ludiques sur le sujet. Parallèlement aux textes de R. G. et D2R2 (sic), d’Anonyme (re-sic), de Christan Travaux ou de Bénédicte Garançay, Philippe Lewis et Jean-Benoît Puech donnent des précisions. Le premier évoque La Prise de Genève ou du bon usage de la pseudonymie (Zulma), où l’Alsacien Jean-Marie Geng donnait en 1980 les raisons de sa nouvelle vêture patronymique. Quant à Jean-Benoît Puech qui a tout dit déjà sur l’existence de Benjamin Jordane lors du Colloque des Invalides consacré aux mystifications (2000), il fait l’état des lieux de quelques bibliothèques presque imaginaires. Rafraîchissant.
Le Nouveau Recueil No 60 - Éditions Champ Vallon 192 pages, 14 € (90 FF)