Le Préau des collines N°5

Généralement, à travers le cahier qu’une revue consacre à une œuvre, on retrouve la figure de son auteur. Ici, avec Le Préau des collines, tout serait fait plutôt pour qu’on découvre une écriture, en l’occurrence celle de Michèle Desbordes. Dans de courts textes, l’auteur de La Demande ou du Commandement, qui a fait un long détour par les Antilles avant de revenir à Orléans des décennies plus tard, pour succéder entre autres, comme bibliothécaire, à Bataille (dont, enfant, elle avait pu admirer l’élégante silhouette), évoque la mer, les peintres et les écrivains de la mer. La mer est un ancrage auquel l’imaginaire de Michèle Desbordes semble porté à revenir. Mais le plus beau texte de cette revue, c’est peut-être un court mémo autobiographique où l’auteur rappelle les étapes de sa vie, précise les sources de ses émotions : sa région natale, la Loire (belles photos de Le Scanff), racontant son vieux désir d’écrire, la lente maturation de ses textes, leur rédaction rapide. Un bel ensemble.
Le Préau des collines N°5
104 pages, 10,70 €
(154, rue Oberkampf 75011 Paris)