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Éditeur Métailié, le feu sacré

janvier 2003 | Le Matricule des Anges n°42 | par Anne Riera

Vingt-trois ans d’édition, un catalogue ouvert à tous les vents, pourvu qu’ils soient poivrés, un cœur qui palpite, du côté de l’Amérique latine. Anne-Marie Métailié publie avec ferveur des "long-sellers".

Elle a appris le portugais pour lire Carlos Drummond de Andrade et fondé sa maison d’édition parce que les auteurs espagnols qu’elle aimait étaient introuvables en France. Les éditions Métailié sont aujourd’hui indissociables de la littérature sud-américaine ; la presse et les libraires la soutiennent ; elle n’est plus une inconnue. Anne-Marie Métailié le reconnaît volontiers tout en affirmant être encore une petite structure -à l’échelle de Saint-Germain-des-Prés, il va s’en dire- toujours sur la corde raide. Alfredo Bryce-Echenique, c’est elle. Luis Sepúlveda, c’est encore elle. Les premières traductions françaises de Antonio Lobo Antunes et José Saramago, aussi. Citons encore Leonardo Padura (Cuba), Horacio Quiroga (Uruguay), Lídia Jorge (Portugal), Christoph Hein (Allemagne) ou Alasdair Gray (Ecosse). Au fil de ses rencontres, le catalogue Métailié se compose et se recompose indéfiniment, comme une rose des vents ; ses collections se multiplient, il s’ouvre même aujourd’hui à la BD.
Sous les lunettes, le regard vert est gourmand, intransigeant, celui d’une jeune fille de 59 ans débarquée un beau jour, à vingt ans, de son Algérie natale. Dans son bureau, ses auteurs l’entourent, épinglés comme des papillons, en ordre dispersé, sous des cadres de verre. Ils forment tous, avec leurs traducteurs et les directeurs de collection une « grande famille ». Anne-Marie Métailié se fait tour à tour vestale et salamandre. Comme cette dernière, l’emblème de sa maison, elle ne peut vivre que dans le feu. Et par le feu.

Comment devient-on éditeur quand on s’appelle Anne-Marie Métailié ?
D’abord, on a fait plein de choses avant. J’ai enseigné l’espagnol, puis le portugais. J’ai aussi été sociologue. Là, dans le cadre de mon travail (avec Pierre Bourdieu), j’ai été amenée à faire une enquête sur les fonctions de l’éditeur dans le champ intellectuel. Cela m’a permis de rencontrer deux personnes exceptionnelles, Jean-Jacques Pauvert et surtout Jérôme Lindon, qui était mon informateur indigène dans le milieu. Quand j’ai eu fini mon enquête, quand j’ai eu fait mon nuage de points, faux, évidemment, je suis arrivée à la conclusion que cela ne m’intéressait pas de faire de la recherche, que je voulais connaître le bonheur de ces deux éditeurs, un bonheur qui transparaissait dans tout leur être, celui de faire ce métier, de créer cet objet, le livre. Et j’ai plongé dans le grand bain, en 1979, sans rien savoir, avec 100 000 F prêtés par des amis.
Pourquoi ce plongeon sans essayer de vous former dans une maison d’édition auparavant ?
C’était trop compliqué, il fallait se faire des relations et je voulais aller vite. Je suis une femme pressée… Jean-Luc Pidoux-Payot a accepté de me diffuser et les imprimeurs m’ont appris à faire des livres. J’en ai fait deux la première année, quatre la deuxième, huit la troisième, c’était parti.
Aujourd’hui, vous êtes complètement associée à la littérature latino-américaine. Comment...

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