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Entretiens Même pas mort

novembre 2007 | Le Matricule des Anges n°88 | par Dominique Aussenac

En neuf nouvelles, l’écrivain catalan Sergi Pàmiès exécute un magnifique pied de nez aux fins annoncées. Un recueil décapant, grave, sensible.

Dernier livre de Sergi Pàmies

De la Catalogne et en catalan, Sergi Pàmies décoche des nouvelles en forme de flèche depuis maintenant une vingtaine d’années. Sept recueils, mélanges de gravité et d’ironie, depuis Aux confins du fricandeau (1988), en passant par Infection (1989) ou Le Grand Roman de Barcelone (2003), traduits en plusieurs langues. Singulier parcours que celui de Pàmies, né à Paris en 1960 de parents réfugiés politiques antifranquistes, il ne découvrira Barcelone et sa langue d’écriture que dix ans plus tard, soi-disant pour séduire les filles. Le Dernier Livre de Sergi Pamiès rassemble des nouvelles aussi dépouillées, inattendues, incisives qu’un brin crépusculaire, voire légèrement mélancoliques, qui tendent à réaffirmer la primauté de la fiction, de l’imagination, de la création en littérature.
Ses héros, plutôt des mâles, relativement bien intégrés dans des vies sociales, professionnelles, familiales, développent encore de riches états d’âme. Le réel et certaines souffrances associées les font grincer par moments. Ils affichent une banalité exemplaire. Un peu comme le protagoniste de « La renommée », qui évoque les difficultés d’un homme qui ne ressemble à personne dans une société où tout le monde veut ressembler à quelqu’un.
Ils sont aussi fils et pères. Ainsi « Le prix » décrit les rapports d’un fils très occupé avec un père au couchant de sa vie proférant des maximes irritantes. « Nous avons tous un prix. » Formule mâchée et remâchée par le fils qui en arrive à calculer ce qu’il vaut ! Calculs d’apothicaire qui camouflent son désarroi devant un père qui perd la boule. « La machine à faire des chatouilles » conte le rituel d’un homme qui chaque dimanche matin va acheter un illustré avec sa fille. La vendeuse offre chaque fois à l’enfant un chocolat. Un jour l’enfant meurt… Faut dire que la mort se profile souvent chez Pàmies. « L’océan Pacifique » décrit l’étonnement d’un homme qui chaque fois qu’il achète un disque voit son auteur disparaître. Il arrive à se persuader qu’il possède un pouvoir de vie et de mort. Tombé amoureux d’une musicienne, lors d’un rendez-vous, il s’enfuit au dernier moment. Par peur de commettre un dernier crime ? Non ne pouvant tout simplement assumer ses désirs ! D’autres nouvelles parlent de romans que conseillent les proches et qui s’avèrent foncièrement décevants ou encore de ces écrivains qui annoncent sereinement la fin du roman. En fait des sujets pas vraiment marrants que Pàmies traite avec énormément de retenue, d’intelligence et surtout d’ironie. Ajoutons à cela un talent de manipulateur de récits hors pair, qu’il construit, déconstruit, développe en parallèle, zèbre d’éclairs fantastiques ou surréalistes.

Pourquoi ce titre, Le Dernier Livre de Sergi Pàmies ?
C’est un titre qui ironise sur le problème des titres. Un écrivain pense à un titre intelligent ou splendide pendant des mois ou des années et après les gens vont en librairie et demandent Le dernier livre de Machin. Et aussi...

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