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Entretiens Le deuil du Levant

juin 2008 | Le Matricule des Anges n°94 | par Jérôme Goude

Face à l’embrasement idéologique de l’Orient, au gré des confessions de la comédienne libanaise Darina al-Joundi, la plume de l’écrivain et dramaturge Mohamed Kacimi dégoupille l’inaliénable grenade du rire.

L' Orient après l’amour

Le Jour où Nina Simone a cessé de chanter

En exergue de la préface de L’Orient après l’amour, une citation du conteur Rabbi Nahman - « Plus les temps seront durs, plus notre rire sera fort » - donne la mesure d’une épopée littéraire à taille humaine. Enfant algérien qui n’a pas « connu d’aubes », Mohamed Kacimi entraîne le lecteur au rebours d’un itinéraire que ponctuent, entre autres, l’indépendance algérienne, le « redressement révolutionnaire » de Boumédiène en 65, la première guerre du Golfe et le conflit israélo-palestinien. De son enfance hantée par le charisme d’un grand-père cheikh et la « psalmodie incessante du verbe coranique », de ses différents reportages à travers l’Orient pour la presse française (Actuel, Le Monde), ainsi que des nombreuses représentations de Terre sainte ou de 1962, ne résulte qu’un « constat amer ».
Un constat que Kacimi prend à bras le corps, assumant ce qui est irrémédiablement perdu, l’ « islam de la transe », dénonçant sans aménité l’absurdité selon laquelle « chaque acte, chaque pensée doit s’inscrire dans un moule de charia forgé il y a plus de mille ans ». Autonome ou enrichie par l’expérience paroxystique de l’actrice libanaise Darina al-Joundi - expérience dont Le Jour où Nina Simone a cessé de chanter recense et célèbre le cri - sa prose épingle l’intégrisme, où qu’il soit, en Orient ou ailleurs. L’intégrisme, ce fléau qui « commence quand l’homme perd le sens de l’humour ».
Fidèle au rire qui, de Voltaire à Jarry, ébranla les lettres françaises, Mohamed Kacimi se raille de la crédulité. Ou bien il ironise sur le scandale des caricatures en citant le poète Asma bint Marwan qui n’hésitait pas, du vivant du Prophète, à traiter les premiers musulmans d’ « enculés et de gobe-tout ». Sûrement parce que rire et écrire, écrire de rire, est une manière de répondre à l’aphorisme du mystique Junayd qui invite à « chercher le bonheur jusque dans la catastrophe ».

L’Orient après l’amour est une mosaïque composée de textes autobiographiques, de récits de voyage et de petits pamphlets. Pourquoi ?
Dans ma carrière, j’ai zappé d’un genre à l’autre : journalisme, théâtre, littérature pour enfants, roman, etc. On retrouve donc, dans ce livre, les marques d’un parcours hétéroclite, avec tous les styles sur lesquels je me suis efforcé de jouer pendant des années. À travers cette écriture kaléidoscopique, on a comme une sorte de microcosme, une sorte d’aperçu de la tragédie de l’Orient. Et on retrouve, c’est vrai, le côté pamphlétaire que j’aime particulièrement. Ce droit à la révolte, à l’indignation, qui s’exprime par une réaction à chaud face à des questions d’actualité comme l’histoire du voile ou des caricatures, par exemple.

Tous ces textes n’ont-ils pas pour dénominateur commun l’islam que, dans votre préface, vous définissez comme une science de la mort ?
Oui. Au départ, il y avait des textes épars, écrits à différentes périodes. Le jour où je me suis décidé à les mettre dans l’ordre chronologique,...

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