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Théâtre Requiem

septembre 2008 | Le Matricule des Anges n°96 | par Emmanuel Laugier

Requiem pour une métamorphose / Another sleepy dusty delta day

Enfant terrible de l’édition 2005 du festival d’Avignon, enfant chéri du Louvre qui lui a consacré en avril dernier une importante exposition, Jan Fabre est à la mode. À Avignon, il est revenu durant l’été avec son spectacle Another sleepy, dusty, delta day, interprété par la danseuse Ivana Jozic tandis qu’était réinstallée dans le verger du Palais des Papes une statue dorée à son effigie dont les zélés gardiens de la mémoire vilarienne ont aussitôt réclamé l’éviction.
Another sleepy… se déroule sur le pont Saint-Bénezet à Avignon, « étrange harpe suspendue » d’où un homme s’apprête à sauter dans le Rhône. Dernière missive à sa « princesse » d’un « Lancelot » qui aurait transformé en prouesse l’acte même de se suicider, geste d’auteur disparaissant en même temps qu’il crée, Another sleepy… trace une apologie esthétisée et un peu schématique du suicide, sans grande originalité.
Requiem pour une métamorphose, plus intéressant, poursuit la démarche d’un auteur qui s’interroge de façon récurrente dans son œuvre sur le sens de la mort. Adoptant la structure chorale d’une messe, empruntant à la fois à la Bible et à l’Anthologie de l’humour noir, ce second texte fait alterner vingt et une voix dans une danse macabre où la fantaisie et le morbide se côtoient conformément à la tradition médiévale. Jan Fabre a compulsé avec un goût consommé du cut-up citations d’auteurs antiques, extraits de journaux télévisés, pages d’encyclopédies sur les fleurs ou les rituels funéraires. Le florilège n’est pas sans rencontrer une certaine éloquence.
Mourir avec Jan Fabre en deux points : geste théâtralisé d’affirmation de liberté par le suicide ou, plus ambigu donc plus passionnant, étrange métamorphose finale que gouvernent l’humour et la noirceur.

requiem pour une
métamorphose

et another sleepy,
dusty, delta day

de jan fabre
Traduits du néerlandais par Danielle Losman et Marion Serre, L’Arche, 96 pages, 12

Requiem Par Emmanuel Laugier
Le Matricule des Anges n°96 , septembre 2008.
LMDA papier n°96
6,50 
LMDA PDF n°96
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