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Domaine français L’Italie la nuit

novembre 2008 | Le Matricule des Anges n°98 | par Franck Mannoni

L' Italie la nuit

Dans un coin perdu des Pouilles, Giovan, qui s’en revient de France où il a passé vingt ans de sa vie, retrouve les clients du bar Fidori. Ceux-ci lui racontent, par le menu, leur vie et le quotidien des autres habitants du village. Pour rapporter ces histoires en enfilade, cet imaginaire populaire, Jean Védrines a pour projet ambitieux de mêler l’italien et le français, « une langue réinventée » comme le suggère la quatrième de couverture. Cela passe par une traduction littérale de formules tout italiennes : « Beppé tourne au pays », peut-on lire en tête de chapitre ou encore « Tu descends chez nous, cette fois, ou tu quittes ? », traduction littérale de l’italien. L’auteur mime également les tournures transalpines en ayant recours au tutoiement systématique, si commun de l’autre côté des Alpes. Si cette profusion de moyens donne indéniablement une couleur originale au roman, elle semble par trop mécanique pour atteindre son but : rendre compte par la langue d’un mode de pensée. Le style apparaît plus ici comme un détournement du français. Certes, L’Italie la nuit regorge de références littéraires intéressantes. En lisant Jean Védrines, on pense aux récits d’Andrea Camilleri, qui s’est passionné pour la Sicile. Mais si toutes les fragrances italiennes sont là, leur accumulation n’en rend pas le parfum. Le glorieux passé romain, les conquêtes, l’occupation espagnole, l’impérialisme français, la Seconde Guerre mondiale, le fascisme, le communisme apparaissent en fond de décor. Les accents, les « heures de passeggiata, de piétinement bavard », les médisances bravaches, car « c’est un plaisir ça dans la vie : faire quereller deux qui s’aiment » : les faits sont là, n’y manque qu’une vision qui dépasse la simple description. Cette seconde vue aurait pu naître du livre dans son ensemble, de l’alchimie entre la forme et le fond, mais la magie qui doit unir les deux paraît inopérante.

l’italie la nuit
de jean védrines
Fayard, 314 pages, 19

L’Italie la nuit Par Franck Mannoni
Le Matricule des Anges n°98 , novembre 2008.