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Poésie Autour du vide

novembre 2008 | Le Matricule des Anges n°98 | par Richard Blin

Née à Buenos Aires, dans une famille d’origine espagnole, du côté maternel, et française du côté paternel, (c’est son grand-père qui éleva Jules Supervielle, le poète de Gravitation), Silvia Baron Supervielle est arrivée en France en 1961. Après quelques années de silence, c’est en français qu’elle se remet à écrire. Poèmes, récits, traductions. Une œuvre nourrie d’exil et de nostalgie dont ont récemment encore témoigné Pages de voyage (Arfuyen, 2004) et L’Alphabet du feu (Gallimard, 2007). « On reçoit l’exil en héritage, de génération en génération. »
Avec Autour du vide, la méditation se resserre autour de l’expérience intérieure qu’est l’écriture du poème. Une expérience qui est d’abord celle du vide, d’un vide qui serait « passé, présent et futur, le loin et le près, le ciel et l’eau sur un royaume blanc. » Des poèmes ascétiques, en surrection, sans majuscules ni signes de ponctuation, où la forme est le fond. « Une note nue/ interroge/ le plafond/ muet ». Une manière de faire le vide autour du sens et de rendre les mots à une nativité exemplaire, à un espace libéré de contours et de poids, à la langue éblouie de l’inexprimable mystère d’un monde sans antécédent.
Dans L’Alphabet du feu, Silvia Baron Supervielle dit qu’elle aime « placer le poème dans le haut du blanc, suspendu dans l’abîme, avec un début et une fin non marqués ». Comme si l’écriture se lançait dans le vide - celui de la séparation - avec pour seul viatique la langue, le « sifflement/ croissant/ de la flèche/ qui serre/ sa visée ». Un désir d’élévation cherchant à conjurer le « mal de l’espace// je n’ai pas/ de lien avec/ les points d’appui ». Des poèmes se dénudant pour accueillir l’intense éclat du désir : « pas de ratures/ sur les formes/ de l’invisible/ que dévoilent/ les blancs ». Des poèmes à la simplicité insurgée, à recevoir « comme peu/ à peu survient/ dans les yeux/ de l’enfant/ la vue », loin de tout savoir.

autour du vide
de silvia baron
supervielle
Arfuyen, 102 pages, 13

Autour du vide Par Richard Blin
Le Matricule des Anges n°98 , novembre 2008.