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Théâtre Bleue, saignante

septembre 2009 | Le Matricule des Anges n°106 | par Laurence Cazaux

Bleue, saignante, à point, carbonisée (et DVD)

Deux pièces de Rodrigo García viennent d’être traduites et publiées par les Solitaires intempestifs avec en bonus le DVD du spectacle Bleue, saignante, à point, carbonisée. Selon l’écrivain, il est difficile de tomber juste avec les mots, il vaut donc mieux écrire juste ce qu’il faut. Le corps de l’acteur, la vidéo, la musique, la danse ayant une grande place, l’expérience de lire le texte et de pouvoir regarder en suivant le DVD du spectacle est assez passionnante. La lecture est déroutante, les pièces étant éclectiques avec plusieurs niveaux de discours. C’est un théâtre cru, sensuel, provocant, dénonciateur, philosophique, violent, toujours en rupture. Qui peut tout à la fois agacer, faire rire, percuter et questionner. Pour Bleue, saignante, à point, carbonisée, García est retourné en Argentine et a travaillé avec des danseurs du carnaval. Le texte est découpé en 14 séquences, qui font s’opposer les sociétés occidentales, leur vieillissement, leur décrépitude, leur consommation et un deuxième monde, avec entre autres la misère et le corps qui danse. La 14e séquence est une invitation à récréer l’univers en partant de l’expérience d’une vache devenue folle pendant deux jours avant de tout oublier de ses veaux amenés à l’abattoir. En créant des êtres qui en 48 heures maximum oublieraient tout, plus rien n’aurait vraiment d’importance. Et l’auteur de citer la propriété privée, la jalousie, l’amour pour toute la vie. « Tout pourra être incontrôlé, exubérant et outrancier ».
C’est comme ça et me faites pas chier est né d’une commande pour un acteur aveugle. Le texte est une invitation à « faire confiance à l’alphabet », la dette de chaque humain étant de « viser le mot juste ». Avec de multiples questions, par exemple sur nos cécités et le paradis perdu.
Pour finir, voici une réplique de Rodrigo García comme un aphorisme : « Pour tout vous dire, ils me font bien rire, ceux qui affirment que/ le langage est/ une invention de l’homme/ C’est l’homme qui est une invention du langage. »

BLEUE, SAIGNANTE, À POINT, CARBONISÉE
ET C’EST COMME çA ET ME FAITES PAS CHIER
de RODRIGO GARCíA
Traduits de l’espagnol par Christilla Vasserot
Les Solitaires intempestifs, 56 p. (+DVD) et 42 p., 19 et 10

Bleue, saignante Par Laurence Cazaux
Le Matricule des Anges n°106 , septembre 2009.
LMDA PDF n°106
4,00