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Domaine étranger Sanctuaires ardents

octobre 2010 | Le Matricule des Anges n°117 | par Yves Le Gall

Il est des arrivées qui ne laissent guère indifférents. Dans les années vingt, une jolie jeune femme, Vienna Daniels, originaire de New York, vient s’installer à Winsville en Virginie avec son mari Willard, au domaine des « Hauts » dont il a hérité.
Rien de bien étonnant à ce que la personnalité de cette étrangère alimente tous les potins, suscite tous les fantasmes de la petite ville. Plus original est le style de Katherine Mosby qui nous surprend par son foisonnement d’images poétiques. « On racontait que la glycine qui pendait le long du mur de la cuisine avait fleuri deux fois l’été où Vienna Daniels était arrivée ». Présence permanente de la nature, magie végétale… mais aussi magie de l’enfance. Car Willard abandonne Vienna qui se retrouve seule avec ses deux enfants. Elle se sait épiée, espionnée même, mais organise son existence autour de ce qui importe pour elle, ses livres, ses arbres et surtout Willa et Elliot.
Elle sait que Willard ne reviendra jamais. « Elle en venait à lui être reconnaissante de l’avoir quittée. » Et c’est sans aucune restriction qu’elle peut partager son univers avec Willa et Elliot. L’absence de leur père, elle la justifie en lui attribuant des aventures fabuleuses. Le texte respire la liberté, l’imagination, la tendresse. Mais pour Vienna, il n’y a rien d’extraordinaire à cette façon de dialoguer avec ses enfants : « Elle se contentait d’interpréter la vérité et de la rendre poétique, lyrique, savoureuse et instructive ».
Willa et Elliot grandiront au rythme des saisons. Vienna tombera amoureuse d’un botaniste anglais distingué et plein d’humour. Ils établiront « un équivalent botanique du bestiaire », se vengeant ainsi des habitants de Winsville. Des événements dramatiques vont se produire mais n’entameront pas le climat de délicatesse paisible qui caractérise ce roman au charme désuet.

Yves Le Gall

Sanctuaires ardents
Katherine Mosby
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Cécile Arnaud
La Table ronde, 384 pages, 23

Le Matricule des Anges n°117 , octobre 2010.
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