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Éditeur L’art de l’écart

avril 2011 | Le Matricule des Anges n°122 | par Philippe Savary

Fondée il y a trente-cinq ans par Joaquim Vital, décédé en 2010, La Différence maintient un catalogue d’une riche diversité : proses francophones et étrangères, poésie, essais et livres d’art. Le prix de l’indépendance.

Bien plus qu’un éditeur au sens classique du mot, il était un artiste. Il a construit La Différence comme une œuvre d’art », écrit celle qui a partagé sa vie, Colette Lambrichs, dans Joaquim Vital, esquisses pour un portrait. Cet hédoniste discret, volontiers franc-tireur, également poète et traducteur, préférait Piero della Francesca à Jeff Koons, Dickens à Robbe-Grillet. L’édition était pour Joaquim Vital « une maladie congénitale ». Né en 1948 à Lisbonne, il publie son premier livre à l’âge de 17 ans. Fuyant les geôles salazaristes, il s’exile à Bruxelles en 1967, s’essaie à l’édition politique, puis à celle d’estampes à Paris (1973) où il fréquente Jean Hélion, Alexandre Calder, Joan Miró, avant de créer La Différence en 1976. à ses côtés, l’écrivain et critique d’art Patrick Waldberg, et le philosophe Marcel Paquet, bientôt rejoints par Colette, la nièce de Georges Lambrichs. Le logo de la maison, signé André Masson, orne les premières couvertures : Demeures d’Hypnos, textes sur le surréalisme, de Patrick Waldberg, Les Origines de la statuaire de Chine de Victor Segalen et le recueil des poésies complètes de Malcom Lowry, Pour l’amour de mourir, illustré par les gouaches de Júlio Pomar. D’emblée, Joaquim Vital conjugue ses trois passions : l’art, la poésie et la littérature. « Selon mes critères, l’éditeur est indépendant ou il n’est pas éditeur », affirme-t-il dans son beau livre de souvenirs, Adieu à quelques personnages. Ses modèles, au départ, s’appellent Maspero et Pauvert. Il sera donc libre et opiniâtre. Il lancera la collection « Orphée », dirigée par Claude Michel Cluny : dix ans à arpenter la poésie française et étrangère, « contre la logique aberrante du système, qui a fini par se venger ».
Le catalogue de La Différence compte 1900 titres, et s’apparente à une longue traversée vers les littératures du monde entier. Du Maghreb au Mexique, de l’Italie au Japon. On y découvre des voix fortes : celles de Sophia de Mello Breyner, Mohamed Leftah, Ladislav Klíma, José Emilio Pacheco, José Agustín, François Augérias… Des illustres et des sans-grade, tradition et avant-garde mêlées : l’enseigne marque sa différence. Les œuvres complètes (Hölderlin, Pessoa, Butor en douze volumes !, Laâbi, James, André Laude…) côtoient des monographies de référence consacrées à De Kooning, Bacon, Arman, Botero, César. Une maison d’édition littéraire exposée aux grands vents qui publie des ouvrages sur l’art contemporain : voilà le défi de Joaquim Vital, qui a également fait connaître au lecteur français la littérature portugaise (Eça de Queiroz, Vergilio Ferreira, Urbano Tavares Rodrigues), comme Colette Lambrichs la littérature belge.

Colette Lambrichs, le catalogue de La Différence frappe par sa diversité : autant par les genres que par les domaines de langues qu’il couvre. D’où vient cet éclectisme, ce cosmopolitisme ?
Nous avons vite compris ce qu’il manquait dans le paysage éditorial en France. Il y avait une envie...

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