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Éditeur Air de réel

octobre 2015 | Le Matricule des Anges n°167 | par Philippe Savary

Pleines d’envie, accueillant écrivains confirmés et premiers romanciers, les toutes jeunes éditions de l’Ogre affichent une vraie réflexion autour de la fiction.

L’Ogre a deux têtes, bien pleines. Après des études de philo, Aurélien Blanchard rejoint un éditeur en sciences humaines, Amsterdam, pour le compte duquel il animera La Revue internationale des livres & des idées. Il y restera cinq ans, jusqu’en 2010. Benoit Laureau, lui, vient du droit. « J’ai été séduit par son énergie, explique Aurélien. Il est venu travailler quelque temps avec nous. Quand il est parti à La Quinzaine littéraire, nous savions que nous rebosserions ensemble. » Les deux trentenaires partagent des goûts communs : Kafka, Gombrowicz, Musil, mais aussi Les Saisons de Maurice Pons, Les Chasseurs d’André Hardellet, l’onirisme baroque d’un Jacques Abeille. Une littérature, donc, qui se méfie des certitudes. Qui aime à naviguer à la lisière du rêve et des abîmes. Lorsque le duo crée l’Ogre – il faut bien annoncer la nature de son appétit –, voici le dessein : défendre des œuvres qui « mettent à mal notre sens de la réalité ». Le spectre est large. En à peine un an, la maison d’édition a déjà publié sept fictions (dont deux traduites), notamment L’Orage et la Loutre de Lucien Ganiayre, et Data Transport de Mathieu Brosseau, qui nous avaient enthousiasmés ici même par leur étrangeté. Deux expériences de lecture. Qui semblent la marque – et la belle ambition – de l’aventure ogresque. « Nous avons déjà éreinté trois attachés de presse », glisse avec regret Benoit.
Vous venez tous les deux du monde de l’édition. Quelles leçons avez-vous tirées de vos expériences respectives pour créer l’Ogre ?
Aurélien Blanchard : La leçon la plus importante que j’ai apprise aux Éditions Amsterdam, aussi bien au contact de Jérôme Vidal que par le biais de mes lectures de Jacques Rancière, c’est que je suis capable. Comme tout le monde d’ailleurs. Presque rien n’est impossible, quelles que soient les limitations du personnage fictif que je m’étais inventé : blocage en math, peur de parler à l’oral, paresse, technophobie, etc. En un mot, j’ai tout simplement découvert que je pouvais faire plein de choses qui m’étaient jusqu’alors apparues au-dessus de mes moyens. D’un point de vue plus pratique et moins positif, l’Ogre s’est en partie construit contre ce qu’on faisait dans mon ancienne structure : il fallait par exemple un capital de départ suffisant (100 000 ) pour ne pas être en panique trop vite, et, surtout éviter la « cavalerie », c’est-à-dire sortir des livres pour que la mise en place paie l’impression des livres précédents.
Ce qui me frappe a posteriori, c’est la cohérence entre ce que je faisais à Amsterdam en sciences humaines et la manière dont, avec Benoit, nous avons défini ce que nous voulions faire en littérature. À chaque fois, à mes yeux, il s’agit de faire lire des choses qui nous poussent à remettre en cause nos présupposés, à ouvrir un certain nombre de boîtes noires (à la manière d’un Philippe Descola, par exemple). Et bien sûr, ces boîtes noires passent par le langage. J’ai donc toujours l’impression de faire de la...

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