La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Domaine étranger Mes vrais enfants de Jo Walton

mars 2017 | Le Matricule des Anges n°181 | par Thierry Guinhut

Mes vrais enfants

Qui sait si nous avons plusieurs vies… Ce serait alors au croisement d’une autre Histoire. En 1949, dans une Angleterre cernée de privations, la jeune Patty choisit et ne choisit pas d’épouser Mark. Deux biographies et sexualités alternatives se mêlent à partir du septième chapitre. L’une commence par des grossesses douloureuses, des enfants, parfois mort-nés, un mari abject quoique philosophe et plus tard homosexuel ; ce qui découragerait toute femme de se marier. L’autre, alors qu’elle enseigne à Cambridge, par un voyage à Rome, puis à Florence où « elle tombe follement amoureuse de l’art de la Renaissance  » et publie des guides sur les villes italiennes, tout en devenant éprise d’une femme, Bee, amour heureusement réciproque. Est-ce l’effet de la « confusion » de la vieille Patty, dont la mémoire déraille…
Les deux hypothèses romanesques restent dans le cadre du réalisme. Ces vies sont représentatives de l’évolution des mœurs, en particulier de la liberté féminine ; ce qui n’est pas sans inscrire ce roman dans une perspective féministe, alors que Patty et Bee conçoivent des enfants.
Jo Walton a un talent indubitablement divers. De la fantasy pour jeune fille dans Morwenna, en passant par les uchronies de la trilogie du « Subtil changement ». Mes vrais enfants devient uchronie lorsque Bobby Kennedy devient Président et qu’éclate la guerre nucléaire est-ouest, du moins dans la seconde vie. Parfaitement construite, même si l’écriture n’est pas toujours inventive, la double fresque est à chaque fois un impressionnant tableau de société. La comparaison avec Le Choix de Sophie de Styron faite par la critique est assez artificielle. Ici, choisir sa vie implique bien des conséquences, pas seulement individuelles, mais aussi historiques.

Thierry Guinhut

Traduit de l’anglais (Pays de Galles) par Florence Dolisi, Denoël, 300 pages, 22

Mes vrais enfants de Jo Walton Par Thierry Guinhut
Le Matricule des Anges n°181 , mars 2017.
LMDA papier n°181
6,50 
LMDA PDF n°181
4,00