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Théâtre L’Acteur fragile, de Mohamed El Kathib

avril 2021 | Le Matricule des Anges n°222 | par Laurence Cazaux

L’Acteur fragile est le premier portrait publié d’une série initiée par France Culture et consacrée aux acteurs et actrices qui ont marqué le théâtre et le cinéma français. Mohamed El Kathib a choisi d’écrire sur Éric Elmosnino, comédien pour le théâtre et le cinéma. Ce dernier a découvert et lu le texte en juillet 2019 au festival d’Avignon. Sans aucune direction d’acteur, car écrit Mohamed El Khatib, « Je suis contre la direction d’acteur. Je suis contre la direction, tout court ». Il y a beaucoup de poil à gratter dans ce court texte. Ainsi, l’auteur fait dire à Éric Elmosnino : « Au Conservatoire, on apprend aussi à prêter son corps, ou plutôt à louer son corps, à le mettre à disposition des metteurs en scène les plus offrants. Dans d’autres secteurs d’activité, on appelle ça de la “prostitution”. Dans notre métier on appelle ça du “réseau”, agrémenté du mot “casting” » Ou encore : « Les acteurs, plus que les actrices d’ailleurs, ont cru qu’ils étaient le centre et ils ont placé toute leur énergie à se mettre au centre pour entretenir cette idéologie petite-bourgeoise qui consiste à regarder le monde depuis son nombril. » Mais derrière le jeu de massacre, un peu à la manière du Funambule de Jean Genet, le texte recherche l’essence de la présence de l’acteur, pour affirmer comment « jouer simple est la chose la plus difficile au monde ».
« Être acteur, c’est pas si compliqué. Vous avez une partition, le plus souvent des mots, et le travail consiste à les faire sonner. Ne rien savoir, arriver nu, et recommencer à chaque fois. Se débarrasser de ces certitudes d’acteur. Être fragile. Et aujourd’hui je n’ai plus peur d’être fragile, j’ai appris à me sentir à l’aise avec le fait d’être mal à l’aise, je suis délesté de toutes les méthodes, techniques, prothèses théâtrales, et suis disposé à assumer ma fragilité. » Pour conclure : « Je crois que chaque acteur devrait entrer en scène comme si c’était la dernière fois, et ne pas gâcher le temps qu’il reste. » Cela résonne presque comme une philosophie de vie.

L. C.

L’Acteur fragile
Mohamed El Kathib
Les Solitaires intempestifs, 48 pages, 7

L’Acteur fragile, de Mohamed El Kathib Par Laurence Cazaux
Le Matricule des Anges n°222 , avril 2021.
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