auteur Ivar Ch’Vavar
A propos
Chef d'équipées
Homme de revues, défricheur de la langue picarde, toujours en quête d’une poésie populaire, Ivar Ch’Vavar déploie une œuvre à la beauté sauvage, rivage à la fois solarisé et crépusculaire où se dépose la mémoire d’une terre et de ses habitants.
Il est grand. Un Haut de France, de Picardie ! Il peut paraître immense à l’instar d’un René Char dont il détourne, iconoclaste, les Feuillets d’Hypnos en Feuillées d’Hypnos. Il s’exprime d’une voix forte, qui incante, d’une écriture hénaurme, inventive, folle, qui cascade d’aval en amont, prosaïque, métabolique, obscène, contrainte… les mots manquent. Souvent, il agite des ailes de géant, pieds et semelles pétris d’argile. Il n’est pas facile de s’extraire de la boue et de voler… de ses propres ailes quand on est (né) crabe…
Ivar Ch’Vavar (crabe en picard) naquit le 13 mars 1951. « Je...
Oser l’impossible
Entre réhabilitation poétique de l’exister et art de débusquer la beauté du bizarre, la poésie d’Ivar Ch’Vavar ne ressemble à aucune autre.
Dans un monde déserté par la transcendance, et donc l’affirmation divine d’un sens, ne subsiste que le réel dans sa réalité la plus crue, et la plus dépouillée de toute illusion. Mais il n’y a pas que Dieu qui est mort, la poésie aussi. Ducasse, Rimbaud et Mallarmé l’ont achevée, si bien qu’il est devenu quasi impossible aujourd’hui d’écrire de la poésie comme si elle n’avait pas, avec eux,...
Nord magnétique
Salut et fraternité ! Ainsi nous apostrophe Ivar Ch’Vavar, écrivain polymorphe des petits riens et du grand tout, au terroir universel centré en Picardie, qui sait si bien s’effacer, mais aussi se mettre à nu.
Ivar Ch’Vavar, qu’évoquent pour vous ces trois P : pays, paysage, peuple ?
Un pays, une géographie intérieure, que j’ai voulu appeler, non par dérision, mais par provocation, la Grande Picardie. Complété par d’autres, c’est devenu la « Grande Picardie Mentale », ces régions du Nord sans frontières ni délimitations bien précises, terrains ouverts à la conquête, aux guerres, donc aux...
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Ouvrages chroniqués
Le Tombeau de Jules Renard
de
Ivar Ch’Vavar
2023
Deux livres explorent la nature et la vie poétique qui la peuple pour y dénicher quelques remarquables spécimens.
Les hasards du calendrier éditorial ont fait choir sur la table du rédacteur consentant deux opuscules ne dépassant pas la cinquantaine de pages, des plaquettes en vérité, qui vont piocher dans la faune et la flore la matière poétique de textes qui tiennent du haïku ou de la brève esquisse.
Si les Nouvelles notes sur les noms de la nature (qui font suite à un premier opus publié il y a six ans), de Philippe Annocque ont des fausses allures d’herbiers, Le Tombeau de Jules Renard (initialement publié en 2010 sous le titre 32 haïkus) d’Ivar Ch’Vavar s’assume de son côté pleinement comme...
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Cadavre grand m’a raconté
de
Ivar Ch’Vavar
2005
Comme Rimbaud, qui aimait les « peintures idiotes », Ivar Ch’Vavar cherche à rendre palpable la poésie jusque dans le plus humble, le plus brut, le plus fou.
Insensée, admirable, unique l’entreprise que cache cette monumentale Anthologie de la poésie des fous et des crétins dans le nord de la France, signée Ch’Vavar et Camarades. Un livre de plus de 500 pages au format 16 x 23 cm, dont c’est la troisième édition, considérablement augmentée puisqu’elle regroupe 90 auteurs dont la très grande majorité sont des hétéronymes d’Ivar Ch’Vavar. C’est l’aboutissement d’une aventure qui a commencé au début des années 70. Constatant, avec quelques camarades, que depuis Ducasse, Rimbaud, Mallarmé – malgré les tentatives que furent le surréalisme, le...
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Le Jardin ouvrier 1995-2003
de
Ivar Ch’Vavar
2008
Les revues apparaissent dans l’œuvre de Roberto Bolaño comme les dorsales d’un monde littéraire assez mystérieux. Leurs mentors se métamorphosent en aventuriers, pionniers, héros solitaires. Dans cette optique, comment caractériser Ivar Ch’Vavar ? Magicien, alchimiste, communicant opiniâtre ou chanceux ? Celui qui a eu entre les mains les premiers numéros du Jardin ouvrier mesure le chemin parcouru et s’interroge. Comment une revue composée de quelques feuillets gris, façon catéchisme, écrite en partie en ch’timi ou picard, diffusée à l’arrache (les numéros n’étaient-ils pas échangeables...
Écrit en fumant du belge
de
Ivar Ch’Vavar
2001
Ivar Ch’vavar dirige la revue Le Jardin ouvrier. Il publie depuis plus de vingt ans des textes qui, empruntant des circuits parallèles, restent peu connus des lecteurs : une oeuvre importante qui se partage entre ses propres écrits poétiques et la recension et l’étude d’écrits picards -pour exemple, Cadavre grand m’a raconté : la poésie des fous et des crétins dans le nord et la Picardie. Les ressources locales et la teinte underground de son univers et de sa diffusion, pour lui avoir laissé sa liberté, l’ont peut-être empêché, jusqu’ici, d’obtenir l’audience qu’il mérite.
Écrit en...