auteur Leonardo Padura
Ouvrages chroniqués
Les Brumes du passé
de
Leonardo Padura
2006
Un tel titre ne rend guère justice à la richesse de ce roman. Certes, il y a place pour la nostalgie lorsque ressurgit une histoire vieille de quarante ans, des amours passionnées et éteintes, une île cubaine autrefois prospère et gangrenée par la mafia et la dictature de Battista. Mais c’est aussi un hymne ému à la beauté des livres, en même temps qu’un tableau des difficultés considérables éprouvées par ceux qui vivent sous la botte castriste, quoique le régime ne soit que pudiquement suggéré. Mario Conde, ancien inspecteur de police, s’est reconverti dans le commerce des livres...
Mort d’un Chinois à Havane
de
Leonardo Padura
2001
En 1987, Leonardo Padura enquête pour le compte du quotidien Juventud Rebelde sur le quartier chinois de La Havane. De ce reportage, qui devait nourrir un film documentaire puis un recueil d’articles, Padura a voulu aussi faire un roman. En marge de sa tétralogie entamée avec Passé parfait, il décida donc de faire reprendre du service au personnage du Conde. Ce qu’on regrette presque dès les premières pages. On cherche en vain la trace de ce flic mélancolique et bravache dans cette enquête policière alibi qui ne sert à l’auteur qu’à mettre en scène sa propre fascination pour une culture...
Passé parfait
de
Leonardo Padura
2001
Le premier volume des aventures policières de Mario Conde est enfin traduit. Une tétralogie cubaine aussi hérissée que la mémoire qu’elle convoque.
À La Havane, on arrête parfois Leonardo Padura dans la rue pour lui demander des nouvelles de Mario Conde. Ce lieutenant de police atypique est le personnage principal d’une tétralogie que les éditions Métailié ont entrepris de traduire dans le désordre. Ainsi, Passé parfait, le premier volume de la série, paraît-il sans en souffrir après Electre à La Havane et L’Automne à Cuba.
À chacun des quatre volumes correspond une saison, ici « le languissant hiver tropical » et son crachin. La Havane se réveille, en ce premier jour de janvier 1989, sous une « apathie grise », aussi morose que...
Electre à la Havane
de
Leonardo Padura
1999
Le jeune cadavre d’un travesti apparaît au chapitre deux. Le Conde fait la gueule, écrase sa clope. C’est lui le flic. Un flic façon Chandler, un écrivain raté, comme suspendu au bout d’un fil, « sans femme derrière lui et sans rien devant pour l’aimanter vers l’avenir ».
Cette petite pelote policière n’est qu’un travestissement parmi d’autres proposé par l’écrivain et journaliste cubain Leonardo Padura. Roman noir, policier métaphysique, portrait de La Havane, dénonciation du réalisme socialiste, tour à tour mélancolique et révolté, son roman, comme ses personnages, se farde et...