auteur Sophie Chérer
Ouvrages chroniqués
L' Ogre maigre et l’enfant fou
Illustration(s) de Véronique Deiss
de
Sophie Chérer
2002
Sous la forme d’un conte rondement mené, Sophie Chérer explique à ses lecteurs la maladie de la vache folle, et au-delà, les dégâts que cause le profit mondialisé. L’Ogre maigre et l’Enfant fou est drôle (d’autant plus que les petits dessins de Véronique Deiss sont cruellement comiques) et intelligent.
Dans les premiers temps de la civilisation, les Ogres chassaient les Enfants pour les manger. Il fallait courir les bois et les forêts, c’était fatiguant et les Ogres n’avaient pas d’Enfants à tous les repas. Un jour, un Ogre plus malin eut l’idée de capturer des Enfants, de ne pas les...
L' Huile d’olive ne meurt jamais
de
Sophie Chérer
2001
Par la grâce d’un roman palpitant, Sophie Chérer montre que le courage n’est pas une qualité mais un devoir.
Le prix à payer pour vivre sa vie et ne pas la subir.
Les romans engagés se font rares dans la littérature française d’aujourd’hui. Seul le polar avec des auteurs comme Didier Daeninckx fait encore une large place à une littérature combative, dénonciatrice des compromissions et des injustices. Du côté de la blanche, on citera toutefois une Leslie Kaplan ou un François Bon. Et l’on ajoutera le nom de Sophie Chérer qui, depuis Les Loups du paradis (L’Olivier, 1996) n’a de cesse de...
Le Dimanche des réparations
de
Sophie Chérer
Sophie Chérer entre en littérature (adulte) par une autre porte que celle qu’emprunte la majorité des néophytes de sa promotion. Pas d’introspection, pas de recherche du père et, heureusement pas d’écriture blanche (sujet-verbe-complément) qui rend incolores bon nombre de romans. De la couleur, il y en a dans Le Dimanche des réparations, car Sophie Chérer est allée chercher sa palette du côté de chez Giono et l’a transportée dans l’Est de la France. La trame d’abord : une vieille dame revient 25 ans après un départ précipité dans le village où elle vécut un demi-siècle. Elle porte un...
Les Loups du paradis
de
Sophie Chérer
Le deuxième roman (pour adultes) de Sophie Chérer a la force de l’évidence. Il associe la générosité d’une langue à un engagement salutaire.
Est-ce d’avoir lu et relu Giono qu’elle place en exergue de son deuxième roman, est-ce d’avoir débusqué dans les phrases du maître de Manosque la nature des senteurs qui leur donne une saveur ? Est-ce d’écrire pour les enfants, pour eux d’avoir appris à rouler sous les mots des images qui bousculent l’imagination ? Toujours est-il que Sophie Chérer a atteint avec Les Loups du paradis des sommets dans l’art de raconter une histoire.
Les conteurs sont comme ces cuisiniers qui font monter une mayonnaise. Certains y parviennent sans grâce là où d’autres, -avec quoi ? une gousse d’ail, une...