La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Jeunesse Un pur régal

juin 2002 | Le Matricule des Anges n°39 | par Thierry Guichard

L' Ogre maigre et l’enfant fou

Illustration(s) de Véronique Deiss
Editions École des Loisirs

Sous la forme d’un conte rondement mené, Sophie Chérer explique à ses lecteurs la maladie de la vache folle, et au-delà, les dégâts que cause le profit mondialisé. L’Ogre maigre et l’Enfant fou est drôle (d’autant plus que les petits dessins de Véronique Deiss sont cruellement comiques) et intelligent.
Dans les premiers temps de la civilisation, les Ogres chassaient les Enfants pour les manger. Il fallait courir les bois et les forêts, c’était fatiguant et les Ogres n’avaient pas d’Enfants à tous les repas. Un jour, un Ogre plus malin eut l’idée de capturer des Enfants, de ne pas les tuer tout de suite mais de les conserver, leur donner à manger, les promener, bref, nous dit Sophie Chérer, les « élever ». Et d’en tuer un de temps en temps, un bien bon. Mais les ogres n’aiment pas attendre. Aussi, l’un d’eux trouva-t-il un moyen d’accélérer la croissance des Enfants en les parquant dans des cages et en leur donnant des médicaments pour qu’ils grossissent plus vite. Plus d’amour ni de promenade pour les enfants, plus de caresses et même plus de noms. D’ailleurs, précise l’auteur, les Enfants ne sont plus des Enfants mais des « produits ». Hélas pour les Ogres, les Enfants se mettent à trembler, baver et mourir de la maladie de l’Enfant fou. Une maladie qu’attrapent les Ogres qui ont mangé de cette viande malade… Il faut ordonner « l’abattage systématique des troupeaux dans lesquels ne fût-ce qu’un Enfant était tombé malade. Par précaution ». Et Véronique Deiss de dessiner un rouleau compresseur qui passe sur de mignons petits bambins… L’Ogre maigre du titre est un résistant : il aime tant les Enfants qu’il ne veut plus en manger. Il est horrifié par le mal qui leur est fait. Mail il est seul… C’est avec une colère sincère et beaucoup d’espièglerie que Sophie Chérer a écrit ce conte où le mal fait aux mots poursuit le parallèle entre l’élevage et l’éducation. À méditer.

L’Ogre maigre et l’Enfant fou
Sophie Chérer
L’École des loisirs (Neuf)
78 pages, 8 euros

Un pur régal Par Thierry Guichard
Le Matricule des Anges n°39 , juin 2002.