éditions Empreintes
Ouvrages chroniqués
L' Art de la conversation
de
Jean Roudaut
2010
De l’amour pur à l’art de la conversation, c’est l’ombre de la mort qui toujours nous accompagne selon Jean Roudaut.
Bouleversant le dernier livre de Jean Roudaut. Quasi testamentaire même. Car sous un titre qui n’est qu’une manière particulièrement élégante, sinon de prendre congé, du moins de rendre raison de ce qui fut, c’est de mort, d’amour et de parole qu’il s’agit. Des réalités à qui nul n’échappe et dont il nous montre ce qui les lie inexorablement. En effet, tandis qu’il assiste, impuissant - le pire succédant au mal, interminablement - à la longue agonie de celle à laquelle il avait adossé sa vie, Jean Roudaut se souvient et médite. De la défaite des trop humaines certitudes à...
La Douce aumône
de
Judith Chavanne
2002
Il y a des territoires que l’on s’efforce de découvrir à l’intérieur de soi. Plus que l’empreinte des choses, un véritable don qui se rapproche de la parole. Voilà ce que propose Judith Chavanne dans son deuxième recueil de poèmes La Douce Aumône. En quelque sorte une recette pour retrouver le chemin de la contemplation. Il y a la recherche des sensations vécues dans l’enfance, une véritable découverte du monde, avec ses règles : « La terre vouée aux règnes : le bois, le silence, la nudité ». Au fil des pages apparaît la trace du travail des hommes dans la campagne, une nature présente et...
Éboulis et autres poèmes
de
Pierre Chappuis
2005
Tranchante, serrée sur ses mots rares, attentive aux variations quotidiennes du dehors, la poésie de Pierre Chappuis cherche en elle la justesse d’un ton.
Pour se rendre au lac de Bienne, que Rousseau préféra au lac Léman, il faut depuis Neuchâtel emprunter, selon Pierre Chappuis, un sentier bordé de joncs, de roseaux assez hauts pour cacher longtemps la vue au promeneur solitaire : mais lorsque une trouée enfin s’ouvre sur le lac, c’est à ce moment que Rousseau dit sa préférence en quelques phrases qui sont les plus sensibles de toutes ses promenades à lui. C’est ce même regard, acéré, et comme lové dans le dehors immédiat qui conduit, depuis plus de trente ans, en presque vingt livres, toute l’éthique du travail poétique de Pierre...