éditions Réalgar
Ouvrages chroniqués
Liste alphabétique des titres

A hauteur de l’ange
de
Carole Dailly
2017
Lmda N°185
Aujourd’hui, maman est morte », écrivait Camus en ouverture de L’Étranger. Poétesse stéphanoise née en 1970, Carole Dailly n’est pas aussi directe mais c’est bien à un face-à-face avec le deuil qu’elle se livre ici, dans ce troisième recueil au Réalgar, après Héritage des silences et Brute, pas pure. Adieux sans cesse ajournés, « tentative de recueillement », la poésie de Carole Dailly se...
A hauteur de l'ange de Carole Dailly
juillet 2017

L' Arrière-Pays
de
Gary Snyder
2022
Lmda N°236
Avec L’Arrière-pays, premier livre paru en français (1977) du poète et militant de l’écologie profonde, l’expérience du Japon et de l’Orient, dans ses traditions zen, devient celle d’une véritable conversion.
Est-elle réelle/Est-elle réelle/Cette vie que je mène ? » Ces trois phrases scandées, extraites d’un chant tlingit (peuples autochtones d’Alaska) que cite Gary Snyder dans son Journal de Lookout (1969), pourraient synthétiser tout autant l’élan des voyages de L’Arrière-pays que celle de sa propre vie. De sa première ascension du mont Saint Helens à 15 ans (au nord-ouest des États-Unis) au...
Trois coups de gong pour Snyder
septembre 2022

Ce serait du moins quelque chose
de
Lionel Bourg
,
Collectif
,
Collectif
2014
Lmda N°155
Difficile de tourner la page de l’enfance, comme en témoignent en miroir deux récits de Lionel Bourg.
Pour un peu il s’en voudrait presque de creuser encore une fois le sillon autobiographique : « pardon, pardon, je mouds toujours le même grain », s’excuse Lionel Bourg dans Ce serait du moins quelque chose, évocation tourmentée de sa prime jeunesse. Lui, l’enfant né à Saint-Chamond, « pays noir », qui voulait à tout prix échapper à la mine passe maintenant son temps à excaver. L’écriture lui...
Réchappé
juillet 2014

Cristina
de
Caloniz Herminia
2020
Lmda N°215
Récit, roman, prose poétique ? Aucune mention ne l’indique. On entre donc dans ce livre sans savoir ce qu’il est potentiellement mais pas, étrangement, sans appréhension. La peinture de couverture, signée Cristine Guinamand, où le rouge et le sombre contrastent avec le blanc éclatant n’est sans doute pas pour rien dans cet état de confuse inquiétude. Petite enfance, enfance, adolescence,...
Cristina, de Caloniz Herminia
juillet 2020

Plus personne pour aujourd’hui
de
Fabien Maréchal
2022
Lmda N°233
Le drame s’est produit un jour du mois d’août et tout, depuis, s’est effondré autour de lui. Fin du « petit univers à trois ». L’homme qui perd et sa femme et son fils – jusqu’alors sa « forteresse » intérieure – dans un accident d’avion, comment peut-il leur survivre ? Il souffre dans sa chair de la perte subite de ses êtres chers. Quitter la parisienne rue Mahler (malheur ?) pour se retirer...
Plus personne pour aujourd'hui de Fabien Maréchal
mai 2022

Les Sept Mercenaires
de
Thomas Vinau
2020
Lmda N°218
Deux livres viennent rendre compte de l’univers poétique de Thomas Vinau, entre prose nerveuse et poésie rêveuse, entre Carpentras et Montana.
C’est une voix qui se fait entendre. Pas avec un haut-parleur, ce n’est pas le genre de Thomas Vinau. Le garçon préfère les chemins de traverse de la petite (et parfois grande) édition. En neuf ans, ce ne sont pas moins de vingt-quatre titres qui ont pavé un chemin céleste reliant une littérature américaine gouailleuse en diable et les solitudes éparses d’une poésie française en quête...
Seul et en bonne compagnie
novembre 2020

Terminus Schengen
de
Emmanuel Ruben
2018
Lmda N°193
Deux textes abordent, chacun à sa manière, la question migratoire.
Migrants, réfugiés, « forçats de l’exil »… celles et ceux qui viennent de si loin jusqu’en Europe nous forcent la main. Bousculant notre douillette réalité, dérangeant notre confort intellectuel, ils s’imposent à nos imaginaires, impriment profondément nos consciences culpabilisées. Preuves en sont deux nouveaux livres, parmi beaucoup d’autres – toujours plus – sur le sujet, qui embrassent...
D’autres vies que la leur
mai 2018

Un oiseleur, Charles Morice
de
Lionel Bourg
2018
Lmda N°191
À Saint-Étienne, nulle trace – « aucune rue, pas un square » – ne témoigne aujourd’hui de « l’authentique notoriété » de Charles Morice (1860-1919), à la fin du XIXe sicèle. L’a-t-on bien oublié ce publiciste du symbolisme. Lionel Bourg nous rafraîchit la mémoire dans une évocation à grands traits de cet homme qui aura très souvent tiré « le Diable par la queue ». Désargenté, certes, mais un...
Un oiseleur, Charles Morice de Lionel Bourg
mars 2018