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La chronique de Dominique Fabre
Les articles
Il est bien le nouveau ?
Quand même, on aura attendu bien longtemps qu’il se passe quelque chose. Dans mon quartier les gens n’ont pas manifesté une très grande joie aux élections. Ils sont bien loin de tous voter, en fait. N’empêche, est-ce que j’ai rêvé ou bien certains étaient plus souriants ? Bien sûr, la plupart des habitants du Château des Rentiers n’attendent aucune amélioration nette de leur situation. Mon voisin le jardinier a remis ses vieilles tennis car ses neuves s’abîmaient trop vite, avec toute cette pluie qu’on a. Ses yeux si bleus, est-ce que je vous en ai déjà parlé, sans trop me souvenir, sans...
Aimer les arbres
Mon voisin le jardinier a remis de l’ordre dans ses idées. Je l’ai vu triste et soucieux ces derniers mois d’hiver mais là, avec le beau temps, il a tout taillé dans son jardin au-dessus de l’ancien chemin de fer. En prime il s’est fait couper les cheveux ! Depuis quelques jours, il retourne veiller au carrefour et il regarde son lopin avec un air sérieux et très entreprenant sous sa belle...
Mon vieux coeur
Autour de moi en ce moment les gens s’en vont les uns après les autres. Ils déménagent parfois tout près, parfois trop loin, ou pire encore. Du coup j’ai décidé de refaire un tour vers chez moi en banlieue, à Asnières. Pourquoi ai-je l’impression que ça change moins vite par là-bas ? Parce que mon enfance m’y attend ? Vrai : les rues sont toujours les mêmes, les façades des immeubles...
Un cirque en hiver
À cette époque de l’année chez moi on a bien de la chance, les lions sont revenus. Les cirques sont arrivés sur la pelouse de Reuilly (Pinder, Bouglione, de Chine et de Russie). Des centaines de gens viennent visiter la ménagerie, mes enfants sont trop grands maintenant mais j’y suis quand même allé faire un tour. Il y avait des dromadaires à l’air triste comme s’ils avaient tout compris de...
Fenêtres sur boulevard
D’où j’habite dans l’immeuble jumeau du mien j’aperçois toujours les deux mêmes petits vieux qui fument à la fenêtre. Il est au quatrième étage, elle au deuxième. C’est une Marocaine avec un fichu sur la tête, elle garde longtemps sa clope entre ses deux mains jointes, les avant-bras posés sur le rebord ; elle regarde le boulevard des Maréchaux comme si c’était un grand mystère. Lui fume des...