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La chronique de Dominique Fabre
Les articles
Pièces détachées
Dimanche dernier dans la rue Albert après la sieste, un grand nombre de Cambodgiens sortis de la salle des fêtes avaient nettement envie de se mettre sur la gueule. Ils étaient saouls. Un type surtout, retenu par ses copains, en voulait à un autre, plus grand, cramponné sur le trottoir d’en face par les siens, il braillait fuck you, fuck you all ! Il avait l’air bien raté leur banquet, au moment des pousse-café. Fuck you all ! est la seule phrase complète que j’ai entendue ce jour-là. On peut être assez d’accord, d’ailleurs, sauf que ne voulant pas prendre partie, je n’ai pas choisi de...
Tournée d’été
Cet été on a eu octobre et un bout de novembre en plus de nos congés, du coup les gens avaient un air bizarre. Au café Pourpre où la terrasse est bien abritée des intempéries la patronne intérimaire chantonnait souvent des tubes un peu anciens, vers le soir, quand ça s’était levé et qu’on allait boire une bière blanche. Au bout de la rue du Château des Rentiers, juste avant le 15 août, les...
S’habituer à tout
Au Château des Rentiers on est en pleine saison des allergies, est-ce pour cette raison qu’on croise tant de gens qui pleurent dans les rues ? Entre voisins on se consulte sur les remèdes qui marchent, on a une vraie épidémie à cause du beau temps, des plantes grimpantes et des gros marronniers du bord de l’ancienne voie ferrée. Du coup, vu le soleil, le gardien passe moins de temps à tapoter...
Souvenirs d’encre
Parfois on voudrait seulement se rappeler les jolies choses, comme si on ne cessait d’être entre la vie et la mort, le seul vrai plaisir serait d’ouvrir les yeux dans le mi-sommeil, la vie dans les songes. On ne veut que se rappeler Yuki, Sonomi, les jolis paquets cadeaux des Japonaises qui font très beau d’un petit rien, et, au bout du compte, les années passent et on ne sait plus du tout ce...
Tour et détour
Avec mon copain Gil sans le faire exprès des antennes ont dû nous pousser quand on était voisins de table et de lit au collège des curés, à 14 ans. Ça fait donc une petite éternité que l’un appelle lorsque l’autre pense à le faire et la dernière fois, on était synchrones à la minute près ! Comme quoi j’avais bien raison de m’inquiéter. Dans sa cambrousse du sud-ouest le dernier jour de son...