RUBRIQUE Théâtre
Les articles
Du palais au peuple
Un monologue en forme de chute, imaginé par le fils d’un autocrate.
Kouam Tawa est un écrivain camerounais. D’abord poète, venu à la littérature par la poésie. Puis passant de la poésie à l’écriture dramatique parce que, dit-il, « J’ai compris, très tôt, en fréquentant l’unique bibliothèque de la ville où j’habite, que le livre ne sera pas le moyen par lequel j’atteindrai mes compatriotes à qui j’avais envie, très envie, de parler. Je me suis mis à écrire pour le théâtre parce que de ma table de travail, ma parole pouvait immédiatement rejoindre une scène de théâtre et atteindre les oreilles de ces personnes, qui m’entouraient, et à qui j’avais envie de...
Des livres
Café
de
Edward Bond
Au petit matin
de
Edward Bond
Sauver la démocratie
Trois nouvelles pièces de l’anglais Edward Bond viennent d’être traduites, de vrais jeux de massacre qui posent la question de notre humanité.
La lecture d’Edward Bond est toujours aussi violente, désagréable, jubilatoire et nécessaire. Pour Bond, le théâtre est « le lieu où l’on peut explorer ce qu’être humain signifie. On croit souvent que ce qui fonde l’humain, c’est la pensée, la raison. C’est une idée très française. Or ce qui nous différencie de l’animal n’est pas la pensée, mais l’imagination… Ce qui décidera si nous allons...
Du sang dans la bouche
La première pièce de Lionel Spycher, Pit-bull, met sur le devant de la scène des « jetables » : des gens « sans but, sans histoire, sans avenir, avec juste un peu de poésie pour que ceux qui se jettent (du haut d’un immeuble, ndlr) ne meurent pas vraiment mais s’envolent ». 9 mm pourrait être un deuxième volet sur cette obsession de la chute. Mais cette fois-ci, le seul à se jeter d’une...
Un livre
Les Pas perdus
de
Denise Bonal
Les pas perdus
La gare, « débarcadère des volontés, carrefour des inquiétudes » est le personnage principal des Pas perdus, une pièce attachante même si certaines séquences paraissent convenues ou sans grande énergie vitale. Denise Bonal aime décrire des fragments de vie, des petits riens, les doutes, les inquiétudes, les ratés ou les grandes déclarations d’amour… Un patchwork d’émotions que...
Un livre
Les Derniers Jours de l’humanité
de
Karl Kraus
L’Apocalypse en chantant
Née du journalisme satirique, la pièce de Karl Kraus démarre sous les grincements ironiques pour se clore sur une hallucinante prophétie.
C’est un premier avril, en 1899, que naît le journal satirique Die Fackel (Le Flambeau) qu’un seul homme dirigera durant 37 ans : Karl Kraus. Grain de sable et poil à gratter de la bonne société autrichienne, Die Fackel accueillera nombre de jeunes auteurs et se fera l’ardent défenseur de musiciens comme Schönberg. Épris de littérature et de musique, Kraus pourfend la presse qui, soucieuse de...