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Des livres
Quinze minutes sur le ring. Sur les traces d’une action passée, 24 septembre 1922
de
Christophe Granger
Nicolas Mathieu, la littérature est une manière de rendre les coups…
de
Richard Gaitet
,
Nicolas Mathieu
Boxer comme Gratien
de
Didier Castino
Les Poings
de
Joseph Incardona
Monter sur le ring
Une impressionnante enquête historique sur un combat de 1922, un essai très personnel de sociologie sportive, une biographie romancée qui sort de l’oubli Gratien Tonna « le démolisseur » ou encore le récit d’un retour sur le ring… quatre livres autour de la boxe comme autant de leçons de vie.
Si la boxe n’était que de la boxe, ça se saurait. Elle est bien plus que ça, une évidente métaphore de la vie ; il n’est pas d’existence qui, tôt ou tard, ne soit une lutte, un combat, un corps-à-corps. C’est en quoi les moins amateurs voire les détracteurs de la chose pugilistique peuvent, mais si, mais si, y trouver matière à leçon et, qui sait, à admiration. Ceci ayant été dit, appelons successivement, tel un speaker à la voix de stentor sur le ring, nos quatre auteurs de livres très différents, ce qui fait d’ailleurs tout le sel de les réunir ici. Intéressons-nous d’abord à Christophe...
Ces âmes qu’on arrache avec la peau
Portrait épistolaire de quinze femmes poètes de divers continents, Premières à éclairer la nuit remet l’individualité au cœur de la scène littéraire et montre comment la poésie peut naître des épreuves et des blessures.
Des intransigeantes, des entêtées, des indomptables, elles sont quinze qui ont voulu vivre à l’envers des conventions, quinze poétesses pour qui l’écriture aura été l’existence même, quinze femmes avec lesquelles Cécile A. Holdban, en poète qu’elle est, entretient un rapport de compagnonnage et d’intimité par-delà le temps et l’espace, et à qui elle rend corps, voix, présence et hommage. Des...
Des livres
La Femme qui avait deux bouches
de
Alain Fleischer
Risibles malentendus
de
Alain Fleischer
Une sacrée tambouille
Réédition d’un magistral recueil de nouvelles d’Alain Fleischer qui mêle arts de la table et sens de l’absurde dans une frénésie d’invention.
Ceux qui se désolent du peu de cas fait au genre de la nouvelle dans le paysage uniforme de nos lettres trouveront avec la réédition de ce volume conséquent un beau pavé à jeter dans la morne mare de l’inamovible roman. Originellement publié au Seuil en 1998, La Femme qui avait deux bouches, fort de ses 680 pages et de la quarantaine de fictions qu’il rassemble, a tout du manifeste provocant....
Portrait de l’écrivain en adolescent tourmenté
Dans son quatrième livre, Max Porter raconte la fugue nocturne d’un garçon, en 1995. Une prose orageuse, qui trouble autant qu’elle exalte.
Un charme mystérieux se dégage des livres de Max Porter. Depuis le très novateur La Douleur porte un costume de plumes (Seuil, 2016), cet ancien éditeur britannique décortique ce sentiment dont il nous fait visiter toutes les chambres. Bouleversants et sombres, ses livres tendent vers une timide mais suffisante lumière, située au bout de la douleur. Le lecteur y est fermement mené jusqu’à la...
Aventuriers de l’impossible
Est-ce parce qu’il travaille avec des artistes qu’il a choisis pour les représenter dans sa galerie, que Jean Frémon parle si bien de ce que poursuivent obstinément les artistes et écrivains qu’il connut et admira ?
Melville, dans Moby Dick, évoquant la blancheur de la baleine que traque le capitaine Achab, voyait, dans l’idée de cette couleur, une sorte de peur mystérieuse, « quelque chose qui, bien plus que le rouge effrayant du sang, saisit l’âme d’une terreur panique ». C’est ce « quelque chose » que Jean Frémon traque à sa façon chez ceux qu’il appelle des aventuriers de l’impossible, « des...