En moyenne les éditions Champ Vallon reçoivent un manuscrit littéraire par jour. Beaucoup sont consacrés à la poésie. « On ne peut pas publier plus de 20 livres par an. Or, ces vingt titres nous les avons déjà, prévus de longue date. » Depuis la création, de l’aveu de Patrick Beaune, un seul titre arrivé par La Poste a été retenu : Constance de Nicole Debrand.
« Ce qui arrive n’est pas exaltant. Parfois c’est un manuscrit qui parvient avec l’aval d’un écrivain, mais même dans ces cas, ce n’est souvent pas très bon. La plupart des gens qui nous envoient leurs textes ne connaissent rien à la littérature et rien non plus à l’édition. » Tous les deux mois, Myriam Monteiro-Braz et Patrick Beaune tentent de répondre aux candidats à la publication. « Le pire ce sont les textes moyens. Il faut les lire plus attentivement que les franchement nuls qui ne nécessitent qu’un rapide survol. » En fait, comme c’est très souvent le cas, les manuscrits arrivent par un autre circuit, où la revue Recueil et les relations au sein de la « famille des auteurs » jouent le rôle de sésames.
Il en est ainsi du premier roman de Jean-Pierre Martin dont Patrick Beaune, avec un air gourmand, se dit ravi de le publier.
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mars 1995 | Le Matricule des Anges n°11
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