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Entretiens Frédéric Boyer ou le deuil de l’innocence

novembre 1995 | Le Matricule des Anges n°14 | par Didier Garcia

A 34 ans, Frédéric Boyer bâtit son oeuvre à trus grande vitesse. Pour cette rentrée, Les Innocents et L’Ennemi d’amour, ses deux nouveaux livres traquent la figure de l’amitié. La quête d’un homme pour l’idée de Dieu est inévitable.

Les Innocents

Pour Frédéric Boyer, tout est allé très vite. 1991 : La Consolation, son premier roman, paraît chez P.O.L ; 1993 : Des Choses idiotes et douces obtient le prix du Livre Inter. Viennent ensuite un essai consacré à Dostoïevski -Comprendre et compatir- et cinq nouveaux titres. Neuf livres en cinq ans : six romans, un essai, et deux volumes plutôt rebelles à la loi des genres. Une production abondante qui lui fait craindre d’accabler ses lecteurs et de lasser les critiques.
C’est à une heure de Paris qu’il faut se rendre pour le rencontrer. Dans un petit village de l’Oise qui compte moins de 5 000 habitants et deux caboulots où personne ne vient ni lire ni parler littérature. Dans une combe verdoyante et paisible, loin des cocktails littéraires qu’il avoue peu fréquenter.
Après une rapide poignée de mains et quelques mots anodins, Frédéric Boyer se dirige vers la pièce dans laquelle il s’est aménagé un bureau. Quelques mètres carrés d’espace vital où repose une bonne centaine de livres -sur sa table de travail, plusieurs volumes de Dostoïevski. Il s’assoit aussitôt sur une chaise, laisse à son interlocuteur un tabouret spartiate, allume un cigare… Il est vraiment temps que l’entretien commence.

En début d’année, vous avez publié simultanément Est-ce que tu m’aimes ? et Le Dieu qui était mort si jeune. Aujourd’hui Les Innocents et L’Ennemi d’amour… Pourquoi désormais cette double publication ?
Très sincèrement, c’est le hasard. J’écris beaucoup, et j’ai la chance d’être publié. P.O.L ne se pose pas de questions ; il publie tout. Je n’écris jamais une seule chose en même temps. J’écris tous les jours, tous les soirs, une heure ou deux, sur deux ou trois projets. Certains aboutissent, d’autres non. J’imagine que les mêmes figures reviennent ici et là, dans les différents projets, mais cela n’est pas délibéré. Est-ce que tu m’aimes ? et Le Dieu qui était mort si jeune ne correspondent pas au même projet.

Les deux derniers volumes sont pourtant vraiment très proches l’un de l’autre. L’Ennemi d’amour vient éclairer Les Innocents. Il fait un peu figure d’essai…
Peut-être, mais encore une fois il ne s’agit pas d’un projet délibéré. Ce serait fastidieux. Je revendique simplement l’obsession de quelques figures, de quelques thèmes. Donc ça revient tout le temps.

En Prison et Des Choses idiotes et douces forment un vrai diptyque ?
Oui, j’ai écrit En Prison, un petit récit « autobiographique » -j’ai enseigné en prison pendant quatre ans, et la rédaction de ce livre m’a beaucoup touché. J’ai éprouvé le besoin de prolonger cette expérience par un livre plus romanesque, qui rejoint en même temps des thèmes qui me sont chers : les limites de la compassion et de l’intéressement à l’autre, et pour employer de grands mots les extrêmes de la relation à autrui.

Comme des Anges et La Consolation se suffisaient à eux-mêmes ?
La Consolation trouve un prolongement dans mon...

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