George Frédéric Haendel mourut comblé. Il avait 74 ans. C’était le 13 avril 1759. Une semaine plus tôt, son visage aveugle, une dernière fois, « illumina toute la salle » lors de l’interprétation du Messie, son célèbre oratorio qu’il écrivit dix-sept ans auparavant, un 13 avril, ce même jour où, encore, quelques années plus tôt, une attaque d’apoplexie avait scindé son corps en deux. Autour de ces trois dates, Gert Jonke, à qui l’on doit Musique lointaine et L’Ecole du virtuose, rend dans ce livret un hommage élégant et passionné au compositeur allemand. Par une langue riche en résonances et en harmonies, l’écrivain autrichien réussit à reproduire cette fulgurance issue des catacombes de la création en cernant cette ’« tête » où tant de musique avait pris place, cette « tête » qui a toujours su percevoir « en écho l’explosion d’un son produit par la pulvérisation d’un soleil inconnu. »
Verdier
traduit de l’allemand
par Uta Müller
et Denis Denjean
58 pages, 59 FF
Domaine étranger La Tête de George Frédéric Haendel
novembre 1995 | Le Matricule des Anges n°14
| par
Philippe Savary
Un livre
La Tête de George Frédéric Haendel
Par
Philippe Savary
Le Matricule des Anges n°14
, novembre 1995.