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Domaine français Alger, la noire

juillet 1997 | Le Matricule des Anges n°20 | par Christophe David

Morituri est le roman d’une femme algérienne, Yasmina Khadra (peu importe que ce soit son vrai nom) qui nous prend par surprise et nous arrive comme un coup de poing en pleine figure. S’il témoigne sans manichéisme de la situation algérienne, il ne sacrifie pas ses obligations littéraires à ce devoir. L’intrigue est, c’est le moins qu’on puisse dire, rondement menée et la langue, bien que parfois un peu échevelée, est des plus inventives.
Le personnage principal, le commissaire Llob (en arabe : coeur pur) enquète sur la disparition de la fille d’un certain Ghoul Malek, un homme très influent et particulièrement redouté « au temps du parti unique ». L’enquète met le commissaire Llob, musulman non intégriste, sur la piste d’un groupe chargé d’éliminer des intellectuels algériens et lui permet de remonter jusqu’à ceux qui les manipulent et que le roman désigne comme une « mafia politico-financière ». La crise du droit que traverse l’Algérie en guerre fait du policier un personnage qui doit veiller au respect des lois et affirmer dans chacun de ses actes leur autorité bafouée : « J’étais le bon flic du quartier, constamment disponible et désintéressé puis on s’est mis à canarder mes collègues et mon univers s’est soudainement dépeuplé. Désormais, je suis « le » flic, un point, c’est tout. Je suis censé afficher mon statut de cible privilégiée et la boucler. » Le comissaire Llob vit dans la proximité de la mort : « Le gardien est un type bien. Je lui fais de la peine. Il me considère comme mort. Il est même étonné de me voir survivre aux jours. » mais il garde dans sa mémoire « désensoleillée » le souvenir d’une Algérie qui « savait surtout partager ses joies et garder ses peines pour elle ». Le commissaire Llob cristallise la propre audace et la propre passion de Yasmina Khadra qui a su trouver dans le genre policier le moyen d’explorer ce soir qui s’est installé dans les coeurs des Algériens, « un soir sans lune et sans étoiles, sans audace ni tendre passion. »

Morituri
Yasmina Khadra
Baleine, 165 pages, 45 FF

Alger, la noire Par Christophe David
Le Matricule des Anges n°20 , juillet 1997.
LMDA PDF n°20
4,00