Un livre

Pas touche à Desdouches

de Jacques Vallet

Quand il ne cite pas Racine, Othello passe sa préretraire à faire quelques enquêtes pour un éditeur de livres ésotériques. Pour écrire un article sur la résurgence de rituels sataniques, plus particulièrement liés au dieu Baal, le sexagénaire se rend dans un trou perdu et humide de la Meuse. Mais il découvre que là-bas on pratique aussi l’enlèvement de jeunes appelés et le traffic d’armes. Quand on sait que l’adjudant-chef de la caserne roule dans un van Volkswagen, on pense immanquablement à l’affaire des disparus de Mourmelon. Notre journaliste lettré va donc se retrouver plongé au coeur d’un pays hostile, où seule la beauté des femmes laisse de l’espoir. Il aurait bien voulu rester à l’écart de tout cela et l’on se surprend à penser que l’auteur aussi, tant il bâcle les rebondissements de l’enquête.
« Je suis assez pressé - c’est un euphémisme- d’en finir » lâche Othello lors de l’explication finale. Euphémisme largement partagé par le lecteur.
Pas touche à Desdouches de Jacques Vallet
Zulma220 pages, 59 FF