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Entretiens Failles fantastiques

juin 1998 | Le Matricule des Anges n°23 | par Marc Blanchet

Éric Faye traque le merveilleux pour se libérer de l’emprise du réel. Un travail le long des frontières, avec la folie et la raison pour sentinelles.

Le Mystère des trois frontières

Une profonde inspiration puis un moment de silence : avant de répondre, Eric Faye, âgé de trente-cinq ans et vivant à Paris, prend du temps, signe qu’il doit vraiment fouiller en lui-même pour formuler une pensée plausible. Auteur de sept ouvrages, (dont le récent Je suis le gardien du phare paru chez José Corti), Eric Faye a su créer un univers littéraire autant personnel que subtilement référencé. Avec Le Mystère des trois frontières (Le Serpent à plumes) qui vient de paraître, Eric Faye affirme une imagination originale, au bord du fantastique, et proche des récits de Bioy Casares et Borges. En pleine forêt germanique, un homme entend parler d’une apparition mystérieuse, des guerriers qui semblent sortis du Walhalla. Dépité amoureusement, il mène l’enquête malgré lui, pris au piège d’une forêt millénaire qui semble contenir tous les songes humains. Le mystère est là, qui pourrait être révélé si le lecteur n’était pas témoin avant tout d’une possible folie. Huit nouvelles mythologiques suivent ce récit. Entre humour (Un dîner chez les Zeus) et adéquation (L’Enigme du nombre pi), Eric Faye dans un style efficace, riche d’images et de nuances, confirme ses talents de romancier et de nouvelliste.

Dans votre premier ouvrage, Le Général Solitude, vous écrivez à propos d’un personnage : « Son regard s’abîme sur la carte, dans une tâche verte immense, qui évoque, dès que la raison cède à l’imagination, un animal mythologique. » Cette phrase semble concentrer bien des aspects de votre univers…
L’auteur est la personne la plus mal placée pour répondre à ce type de questions. Ce sont toujours la critique et les lecteurs qui sensibilisent d’abord l’auteur aux caractéristiques de son propre univers. Des thèmes récurrents, des obsessions sont présents dans l’œuvre et on finit par s’en rendre compte. Le rapport au fantastique et au mythologique revient d’un livre à l’autre, je le contaste sans le vouloir avant d’écrire ; il n’y a pas de décision préliminaire, pas de projet.
Dans mes récits, il y a toujours un départ dans la réalité habituelle, ensuite j’essaie d’ouvrir des trappes sous les pieds du lecteur et de le conduire dans une dimension plus fantastique. C’est un chemin que j’ai aimé comme lecteur, qui est rare dans la littérature française et que j’ai envie de suivre.
J’essaie de trouver dans le réel, à l’intérieur de celui-ci, les éléments qui peuvent être fantastiques. Bien sûr, il s’agit d’une notion extrêmement floue, qui en soi ne veut peut-être rien dire, il y a autant de types fantastiques que d’auteurs. On peut définir cette notion par ses rejets, ceux d’une interprétation matérialiste ou, à courte vue, du réel. C’est la volonté d’englober, d’accepter dans notre vie une dimension surnaturelle, merveilleuse, et d’ouvrir les yeux dessus qui m’intéresse.
J’écris aussi par exclusion : je ne saurais écrire un récit réaliste comme d’autres le font très bien. Si la littérature n’est pas une...

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