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Théâtre Histoire de jetables

janvier 1999 | Le Matricule des Anges n°25 | par Laurence Cazaux

La banlieue, les cités, la drogue, l’intégrisme, la délinquance, la police, tel est le décor choisi par Lionel Spycher. Ce jeune auteur de 27 ans, régisseur général et éclairagiste entre autres sur des spectacles de Joël Jouanneau ou d’Enzo Cormann, livre là sa première pièce. Il la place sous le signe du sommeil, « frère de la mort » et de la musique. Tous ses personnages dorment ou rêvent la plupart du temps, pour échapper au réel. Aucun ne parvient véritablement à communiquer, poursuivi par ses obsessions : un combat armé au nom de Dieu, des combats de chiens dans des caves, le sexe, la drogue. Quand les rêves se font trop grands, comme le rêve de poésie de Thomas, alors ne restent plus que le silence ou le suicide comme seules échappatoires.
Lionel Spycher n’adopte pas le parti pris du réalisme et cherche plutôt du côté du poème. Sa cité, il la place ironiquement dans les nuages parce que des architectes ont peint le ciel sur les tours, sans doute pour cacher la misère. « Alors, tout se confond et quand les corps se jettent d’en haut, on a du mal à voir d’où ils sont sortis. » La pièce est rythmée par les chutes des gens qui se balancent du haut des tours et par les récits de combats de chiens aux noms guerriers, Mike Tyson, Muhammed Ali, Jacky Chang, Drag X. La guerre est dans ces caves où la lutte à mort est la seule loi. Des hommes-chiens pour quelle humanité ? Pit-bull est rythmée comme une chute, ramassée, efficace, redoutable. Quatre traits pour quatre vies qui se fracassent, comme les quatre lignes d’une tour. L’histoire de « jetables », des gens sans importance, « sans but, sans histoire, sans avenir, avec juste un peu de poésie pour que ceux qui se jettent ne meurent pas vraiment mais s’envolent ».

Pit-bull
Lionel Spycher

Actes Sud-Papiers
50 pages, 50 FF

Histoire de jetables Par Laurence Cazaux
Le Matricule des Anges n°25 , janvier 1999.