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Éditeur Le Dé bleu : la poésie au quotidien

mai 1999 | Le Matricule des Anges n°26 | par Thierry Guichard

Depuis un quart de siècle, Louis Dubost publie de la poésie et possède aujourd’hui un catalogue conséquent où se lisent bon nombre de grands poètes contemporains. Pour autant, l’éditeur n’envisage pas de pratiquer ce métier autrement que bénévolement. Par respect pour un art de vivre près des gens et loin des villes.

Pour rencontrer Louis Dubost il faut s’arrêter en gare de La Roche-sur-Yon. On dira seulement que l’air y est bon (le vent pousse sans ménagement les nuages transatlantiques) et que la place du centre ville est fort spacieuse. Mais cela est encore trop citadin pour le directeur et fondateur des éditions Le Dé Bleu (dont le nom est issu d’un vers de René Char). N’aimant que la campagne, Louis Dubost n’habite que les petits villages. A Chaillé-sous-les-Ormeaux, donc, le bonhomme ne sort pas dans son jardin sans que les rares voitures qui passent devant chez lui ne lancent un coup de klaxon. L’éditeur ici est connu, on aimerait, paraît-il, le voir maire. Après avoir visité le bureau, jonché de papiers et tapissé d’une ribambelles de revues de poésie dont Solaire du N°1 au N°30, Verticales, Le Courrier, Europe, Poésie présente, Le Pont sous l’eau, L’Arbre à paroles, Action poétique, Décharge, La Sape, etc., le Bourguignon sait qu’à l’heure où cesse de blanchir la campagne il est bon de jouer du tire-bouchon. Le Saint-Véran 1997 (Domaine des Poncetys) qu’il sert, éveille l’esprit, délie la langue et met l’humeur joyeuse. Ce blanc-là est digne d’être connu d’autant qu’il provient de la récolte du lycée viticole de Mâcon Davayé où Louis Dubost enseigna. Aujourd’hui, ce sont donc les descendants probables de quelques chouans qui suivent ses cours de philosophie au lycée de La Roche-sur-Yon. Encore que Louis Dubost n’enseigne que dans le public…
L’histoire de la maison d’édition se confond avec celle de son créateur. Né au sortir de la guerre, il aime dire que c’est l’école publique qui l’a conduit à la littérature. L’école et les rhumatismes articulaires dont il souffre à huit ans au point de rester longtemps alité. Son père lui achète les deux tomes des Trois Mousquetaires et voilà comment on devient accro de lectures. Au lycée à Mâcon, un « prof lamartinien intégriste » et le bon vieux Lagarde et Michard élargissent le champ des découvertes. Un copain lui passe un jour le livre écrit par un ami de son père. Louis Dubost a dix-sept ans et le recueil qu’il découvre est signé Guillevic. De son propre aveu, c’est un choc : « Je me suis mis à écrire en faisant du faux Guillevic et dans la foulée j’ai découvert Frénaud, Ponge, Prévert ». A 23 ans, en 1968, il publie son premier recueil, Silex à vif qui paraît chez Chambellan (« je lui dois une dette »). A l’origine, le jeune homme avait proposé pas moins de cent trente poèmes. L’éditeur lui répond que vingt-sept sont publiables. La publication n’est pas le seul cadeau que lui fait Chambellan : il lui renvoie son manuscrit annoté scrupuleusement. Le rêve pour qui veut toujours apprendre !
Il rencontre également Paul Chaulot qui lui fait découvrir l’École de Rochefort.
L’éditeur est donc, chronologiquement, d’abord un poète et on pourrait soupçonner que Le Dé Bleu, comme d’autres maisons, n’est né que pour permettre à son créateur de se publier lui-même. Mais ce serait oublier que Louis...

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