Après Quoi de neuf sur la guerre ? (P.O.L, 1993), Robert Bober poursuit son remarquable travail d’écriture sur ce qu’il nomme la maladie d’Auschwitz. 1952 : Berg est moniteur dans une maison d’enfants de déportés en région parisienne. Dix ans plus tôt, son copain Beck était arrêté avec ses parents. Comment apprendre à vivre avec et malgré l’absence ? Comme s’arranger avec cette histoire « dont il fallait bien faire quelque chose ». Berg écrit des lettres à son ami défunt en même temps qu’il tente de recoller « quelques morceaux de vie » sur la mémoire douloureuse des jeunes pensionnaires.
Homme d’images, Robert Bober privilégie les instantanés du quotidien. Son propos témoigne l’extrême fragilité de ces êtres dont les souffrances comme les petites joies s’expriment dans d’infinis silences. Les mots cherchent le repos, l’espoir d’une délivrance, mais aussi précis soient-ils, ils restent parfois difficiles à trouver.
P.O.L
250 pages, 110 FF
Domaine français Berg et Beck
octobre 1999 | Le Matricule des Anges n°28
| par
Philippe Savary
Un livre
Berg et Beck
Par
Philippe Savary
Le Matricule des Anges n°28
, octobre 1999.