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Domaine étranger L’immobilisme tranquille

mars 2000 | Le Matricule des Anges n°30 | par Delphine Désveaux

Pourvu d’une « intelligence déliée et d’une évidente aptitude au succès », Léon Geta Fernandes est un beau garçon de la grande bourgeoisie. Fils d’un père difforme, ce sont surtout des femmes qui veillent sur lui. Après une jeunesse protégée, sa mère le marie à une jeune provinciale du Minho. Délaissée par son mari, Maria Pascoal mène une vie monotone et solitaire. Lui préférant la compagnie futile et blasée de sa Bande, Léon passe à côté de sa trop discrète femme. Mais sous la cendre couve la braise : fantasque, délurée, cultivée, cette femme d’exception dotée d’une grande imagination se passionne pour l’écriture. Trois ans après leur mariage, elle se tue dans un accident de voiture. Sa disparition ne perturbe pas pour autant Léon qui décide toutefois de quitter Porto pour Lisbonne.
« Léon était simplement un inutile doté d’un bon caractère (…) » N’écoutant que sa paresse, « cet être insignifiant » se contente de traverser la vie, « roulé en boule » comme un chien qui rêve. Ni la mort de Maria Pascoal, ni l’annonce d’un fabuleux héritage dans le Rio Grande ne réussissent à bousculer son immobilisme. Il va même jusqu’à endosser la paternité du manuscrit de sa femme -un futur best-seller- pour couper court aux explications.
Depuis son entrée en littérature en 1957, Agustina Bessa-Luis est une romancière fort appréciée au Portugal.
Ce trente-neuvième ouvrage touffu, rempli de digressions sociologiques et historiques, d’aphorismes gratuits et de considérations sur l’amour, relate l’existence d’un homme fondamentalement indolent, seul soucieux de sa tranquillité. On se perd parfois dans les volutes compliquées du récit et dans l’abondance des commentaires qui entourent les portraits constamment redéfinis. Ces descriptions en boucle, si répétitives que fastidieuses, nuisent à la cohérence de l’ensemble et allongent inutilement le roman.

Un chien qui rêve
Agustina Bessa-Luis
Traduit du portugais
par Françoise Debecker-Bardin
Métailié
305 pages, 125 FF

L’immobilisme tranquille Par Delphine Désveaux
Le Matricule des Anges n°30 , mars 2000.