Moe Insanguine doit son étrange prénom à la dernière parole de songrand-père. « Moe » comme « morte » ou comme le nom suspendu d’une ville d’exil. Car alors que naissait son fils, que mourait son épouse en couches, le père de Moe ne songeait qu’à extirper à son propre père à l’agonie l’aveu du sort fait à sa maîtresse mystérieusement disparue. Ainsi Moe naît à l’ombre de la mort, sous le sceau du manque et de la violence. Enfant au
prénom tronqué, il court la campagne pendant que son père s’imbibe soigneusement d’alcool. Moe s’élève seul, frôle la mort, hait l’humanité et cultive la rouerie de qui se méfie de tous. Jusqu’au jour où il rencontre la musique en la personne d’un organiste solitaire dont il fait son maître. Initié au diabolus in musica, Moe poursuit désormais une seule obsession : composer une œuvre autour cet intervalle dissonant, réputé maléfique. Une
œuvre de mort que Yann Apperry mène de main de maître.
Grasset
319 pages, 124 FF
Domaine français Diabolus in musica
septembre 2000 | Le Matricule des Anges n°32
| par
Karine Motch
Un livre
Diabolus in musica
Par
Karine Motch
Le Matricule des Anges n°32
, septembre 2000.