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Théâtre Une moisson théâtrale

janvier 2001 | Le Matricule des Anges n°33 | par Laurence Cazaux

La collaboration entre la Mousson d’été et les Solitaires intempestifs est fructueuse : huit pièces à déguster. Et de nouvelles voix à entendre.

Quand on reçoit le coffret de La Mousson d’été, la première surprise, c’est son prix, 149 FF pour huit pièces. Chaque ouvrage coûtant séparement 50 FF, c’est vraiment une opération cadeau. François Berreur, responsable des Solitaires intempestifs, cherche toujours à impulser de nouvelles collaborations : « Nous avons déjà publié un coffret Du Monde entier de 28 ouvrages, réalisé en co-édition avec le Théâtre Gérard-Philipe (300 FF). Le directeur du festival la Mousson d’été, Michel Didym, est directeur de la collection. Nous travaillons dans une vraie complémentarité. Cela permet de prendre des risques puisque ce festival est un service public. Et surtout de ne pas enfermer l’écriture théâtrale dans un ghetto ».
La Mousson d’été se déroule au mois d’août à l’Abbaye des Prémontrés à Pont-à-Mousson avec à son programme des lectures, des mises en espaces, des spectacles, des cabarets autour de l’écriture et de la création théâtrale contemporaines. Le souci de Michel Didym était de permettre à des textes non publiés de vivre au-delà de cette manifestation. D’où ce coffret et une seconde excellente surprise à la lecture : la grande qualité de chacune des pièces. Tous les auteurs proposent un univers fort, avec beaucoup d’invention, de personnalité. Leur regard sur le monde est souvent violent et dérangeant. Le lecteur (et c’est un plaisir très particulier) a vraiment l’impression de découvrir des écritures nouvelles, même si certains parmi les huit écrivains sont déjà connus, comme Armando Llamas (cf. P.6-7). Les pièces sont toutes à lire. Un coup de cœur : La Bosse de Pauline Sales, un conte cruel. Suite à une vaccination autoritaire contre la grippe verte, les spermatozoïdes des hommes sont empoisonnés et les femmes accouchent de monstres. Malgré son sujet, cette pièce dégage une belle vitalité, énormément d’invention, d’humour, de distance et de violence. La langue est très rythmée, la lecture est tout de suite ludique.
Beaucoup d’énergie également dans Une fille s’en va d’Arlette Namiand, un cheminement étrange entre la table d’un banquet d’enterrement et l’errance sur les routes d’une « Petite » à fleur de mots. Une pièce tendue de désirs et de désastres, une naissance au monde.
Une lecture salutaire : Pasaran de Philippe Malone. La pièce met en jeu « La Frayeur » : une alliance entre un fasciste et un gros industriel. La langue est drue, dense, lyrique, les images fortes, les personnages se découpent et distribuent leurs corps en morceaux.
Maman et moi et les hommes d’A.I.S. Lygre est une ronde de soixante années, cinq actes et 156 scènes pour une Liv, deux Gudrun et trois Sigurd avec beaucoup d’inventions, surtout dans les deux derniers actes. Une pièce loufoque et triste à la fois.
Ronde et huis clos pour L’Épreuve du feu de Magnus Dahlström, chacun des huit personnages faisant avouer les petits et grands crimes des sept autres.
La Douleur de la cartographe
de Chris Lee met en jeu une très belle obsession, les cartes géographiques donnant une fiction de la Terre, quelle carte pourrait donner un autre visage de notre monde capitaliste ? Une obsession sanctionnée par le suicide du fils. Main dans la main de Sofia Fredén est redoutable car aucune parole jamais n’arrive à s’extraire d’une quelconque valeur marchande, et surtout pas les sentiments amoureux. Un conseil, il n’y a que 500 coffrets d’édités. Commandez-le vraiment vite….

Une fille s’en va Arlette Namiand
31 pièces autobiographiques
Armando Llamas
L’Épreuve du feu Magnus Dahlström
Maman et moi et les hommes A.I.S. Lygre
La Bosse Pauline Sales
Pasaran Philippe Malone
Main dans la main Sofia Fredén
La Douleur de la cartographe Chris Lee
Les Solitaires intempestifs
149 FF le coffret

Une moisson théâtrale Par Laurence Cazaux
Le Matricule des Anges n°33 , janvier 2001.