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Entretiens La littérature pour mémoire

janvier 2001 | Le Matricule des Anges n°33 | par Maïa Bouteillet

Écrivain argentine exilée en Espagne, Elsa Osorio emprunte la voie inattendue du roman pour déterrer l’histoire enfouie durant les années noires de la dictature.

À la fin des années 80, Elsa Osorio écrit des nouvelles, des scénarios parfois des articles dans différents magazines d’actualité où elle évoque, sous couvert d’humour, des tabous qui n’ont pas l’heur de plaire aux autorités argentines comme la questions des morts et des disparus. La démocratie est alors tout juste de retour après sept années noires (1976-1983) sous la botte du général Videla. Aujourd’hui, neuf ans après son installation en Espagne, où elle enseigne la littérature, la romancière adresse une piqûre de rappel à ses compatriotes sous la forme d’un roman, Luz ou le temps sauvage -on préfère la sobriété du titre original, A veinte anos, Luz- à paraître dans une vingtaine de pays et dont on hésite à dire qu’il est trépidant, vu le sujet : le vol systématique des nouveau-nés aux détenues politiques pendant la dictature. L’École mécanique de la marine de sinistre mémoire -un des principaux centres de torture- cachait même une maternité clandestine. Sitôt leurs enfants nés, les mères étaient exécutées et les bébés adoptés par des « bonnes » familles. Environ six cents enfants auraient ainsi changé d’identité. Plusieurs cas ont déjà été prouvés grâce au combat des grands-mères de la place de Mai -ou « folles de la place de Mai »- appelées ainsi parce qu’elles se réunissent régulièrement sur cette place où se trouve le siège du pouvoir pour réclamer la vérité sur les disparus (elles ont créé une banque de sang où se pratique des analyses du patrimoine sanguin). Dans le roman -le premier à traiter de la question- c’est Luz une jeune femme, devenue mère elle-même, qui entame des recherches sur ses origines alors que personne ne la réclame. À son vrai père, qu’elle retrouve en Espagne, elle révèle petit à petit toute l’histoire…
Elsa Osorio remporte le pari a priori saugrenu de traduire cet épisode douloureux de l’histoire de son pays en roman grâce une grande maîtrise des dialogues -où les voix du passé et celles du présent s’entrecroisent- grâce aussi à l’efficacité de la structure narrative. C’est l’amour qui donne aux personnages la force d’agir comme si, vingt ans après la violence et le désespoir, des sentiments plus heureux pouvaient reprendre le dessus. À l’image presqu’apaisée du prénom de la jeune héroïne, Luz, qui signifie lumière. Un roman qui tient le lecteur en haleine de bout en bout et sort du même coup le combat qu’il porte de l’ombre.

Qu’est-ce qui a déclenché l’écriture de ce roman ?
On connaît en Argentine la lutte des « grands-mères de la place de Mai ». Je me suis demandée ce qui se passerait pour les enfants que personne ne recherche. Certaines familles n’ont pas réagi ou sont tombées dans le désespoir, d’autres même n’ont pas su que leur fille (ou fils), en clandestinité, attendait un enfant… Vingt ans après, j’ai eu, au cours de différents voyages en Argentine, de nombreuses conversations et j’ai constaté combien le secret pèse encore sur ces événements. J’ai pris beaucoup de notes, je me...

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