Un enseignant remplace son collègue décédé en sautant par la fenêtre de sa classe. Un climat tendu s’installe entre les élèves de quatrième, qui attendaient derrière la porte lorsque l’homme s’est suicidé, et le nouveau professeur. Les enfants semblent entretenir de curieux rapports entre eux.
Chistophe Dufossé place son premier roman sous le signe de King et de Kafka, offrant un thriller ancré dans les troubles de l’enfance et le monde de l’éducation, mais l’auteur manie une écriture trop appliquée. On serait tenté de dire qu’il écrit comme un prof, avec cette maîtrise démonstrative de la langue qui pousse vers le cliché : « Il me regarda comme si je ne vivais pas dans le même espace-temps que lui, comme si j’étais détenteur d’un savoir poussiéreux totalement inadapté aux froides exigences de ce monde dont il avait compris, lui, l’insondable complexité. » Les adjectifs tombent où on les attend et la lecture est parasitée. Il manque une langue plus mûre à L’Heure de la sortie pour convaincre, et un peu de retenue dans la narration.
L’Heure de la sortie
Christophe Dufossé
Denoël
348 pages, 19 €
Domaine français L’Heure de la sortie
novembre 2002 | Le Matricule des Anges n°41
| par
Benoît Broyart
Un livre
L’Heure de la sortie
Par
Benoît Broyart
Le Matricule des Anges n°41
, novembre 2002.