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Domaine étranger Barbie et le reste du monde

juillet 2006 | Le Matricule des Anges n°75 | par Delphine Descaves

Jeliza-Rose, la narratrice, est une petite fille que l’existence n’a pas gâtée : ses deux parents, drogués impénitents, meurent tour à tour, après lui avoir imposé pendant des années leur sordide mode de vie. L’enfant se retrouve seule dans la maison paternelle, avec pour compagnons quelques têtes éparses de poupées Barbie, « Classique », « Coupe et Coiffe », « Magic Curl »… et le cadavre en décomposition de son père. Mais la vie réserve toujours des surprises et très vite Jeliza-Rose fait la connaissance de ses voisins, en la personne de Dell une femme pour le moins étrange, taxidermiste, qui va embaumer le mort et de son fils Dickens, avec qui elle noue une assez trouble amitié amoureuse. Tideland (que Terry Gilliam vient d’adapter au cinéma) n’est pas un roman très original : le thème de l’orphelin(e) qui, après le brutal décès de ses parents, se réfugie dans un monde en partie imaginaire, n’est pas nouveau ; et l’écriture, fluide et simple, n’est pas non plus renversante. Le plus intéressant du roman tient plutôt à certains aspects de cet univers enfantin auxquels s’attache Mitch Cullin, et notamment les rapports que Jéliza-Rose entretient avec ses poupées, à qui elle prête des pensées, des sentiments, avec qui elle converse ou se fâche. Et puis la gamine investit des lieux la maison que vient visiter par moments un inquiétant écureuil, ou bien la demeure de Dell, sa cour, et son jardin bizarre qui attirent la curiosité du lecteur, par le malaise un peu morbide qu’ils suscitent. Les territoires de l’enfance sont plastiques, inventifs, ils isolent les enfants de la réalité et les en protègent. Cela n’est pas une idée neuve, mais Mitch Cullin nous en apporte une fois encore la preuve émouvante, avec le récit noir, innocent et parfois drôle de sa petite narratrice.

Tideland de Mitch Cullin
Traduit de l’américain par Hélène Collon
Naïve, 277 pages, 18

Barbie et le reste du monde Par Delphine Descaves
Le Matricule des Anges n°75 , juillet 2006.
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