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Éditeur En ordre de bataille

novembre 2006 | Le Matricule des Anges n°78 | par Philippe Savary

Née en 1975, Laurence Viallet a créé une collection atypique dans le paysage éditorial. « Désordres » rassemble des textes littéraires furieusement insoumis et revendique la défense d’une littérature vivante. Une bouffée d’oxygène.

Sur ses couvertures, un bloc typographique massif, en guise de cri ou d’alarme. Depuis sept ans, cette jeune femme, originaire de Valence, et qui se destinait à l’enseignement, cultive un singulier champ éditorial, un peu à l’écart des grandes manœuvres. Point de tournesols ici, plutôt des plants carnivores. Et dont les mains, frileuses, se méfient. « Trop laids », disent les détracteurs. Cette enclave, dont l’unité impressionne, porte un nom qui ne ment pas : « Désordres ». Elle abrite des voix dissidentes, souvent déflagratrices, qui investissent des territoires là où peu s’aventurent, et qui malmènent nos humanités et repoussent nos lignes de pensée. Ce sont des voix d’affranchis, des sensibilités à vif, issues pour la plupart de la contre-culture américaine. Laurence Viallet publie peu (18 titres), mais dense. Elle impose la fureur sexuelle de Peter Sotos, le plus radical d’entre tous, que confirme son nouveau titre, Égoiste, infime, elle ressuscite la fantaisie subversive de Kathy Acker, digne héritière de Burroughs, elle donne à lire Au bord du gouffre, terrible odyssée poétique et politique de David Wojnarowicz sur les années sida. Et du Japon, elle ramène une improbable fresque idéologique (Yapou, bétail humain de Shozo Numa). Son catalogue, sans concession aucune, c’est « un peu le fil d’une pelote que je dénoue ». Et qui étrangle nos préjugés.
Nostalgique des avant-gardes, la jeune éditrice se dit « besogneuse et opiniâtre ». On peut ajouter passionnée et ardente. Elle évoque Bach et Suicide, Pedro Costa et Michaele Haneke. Elle cite P.O.L et Christian Bourgois, Tristram et Jean-Jacques Pauvert, « le référent absolu ». Mais constate : « On se fait toute seule en vérité ». Ce qui est à moitié vrai. Car Laurence Viallet est une « squatteuse ». Au gré du sort et des rachats, la collection « Désordres » fut hébergée tour à tour par La Musardine, Le Serpent à plumes, le groupe du Rocher. Ainsi va le monde de l’édition : Peter Sotos côtoie le Général Bigeard.

Dans quelles conditions avez-vous débuté dans l’édition ?
Par hasard. Après des études de Lettres, j’étais censée préparer l’agrégation, ce qui me tétanisait complètement. J’ai décidé alors de faire des stages, j’ai été lectrice pour le Seuil, Denoël, Le Mercure de France… En fait, j’ai commencé ma carrière avec une sculpture de sexe féminin en face de moi, et dans le bureau d’un pornographe ! (rires). C’était à La Musardine en octobre 1998. J’ai été prise parce que j’étais la seule à parler anglais. Claude Bard souhaitait que je m’occupe des achats de droits étrangers. L’érotisme m’ennuie plutôt… J’ai donc commandé plusieurs catalogues d’éditeurs anglo-saxons dont j’admirais le travail, puis une quantité de livres. Et parmi ceux-là, se trouvait Index de Peter Sotos. Ce fut un choc, comme l’avaient été pour moi auparavant Sade, Céline, Dostoïevski ou Genet. J’étais au bord de la nausée, mais émerveillée. J’ai proposé à Claude Bard de lancer ma propre...

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