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Entretiens Un don de présence

janvier 2008 | Le Matricule des Anges n°89

Poète, dramaturge et romancier, Henry Bauchau défie les lois de la pesanteur. À travers les expériences douloureuses de son narrateur, Le Boulevard périphérique éveille le lecteur à son inaliénable et non moins précieuse « condition mortelle ».

Le Boulevard périphérique

Dans « Chemins d’errance », un des essais de l’éclairant L’Écriture à l’écoute, Henry Bauchau énonce ceci que le « poète suscite l’écriture qui ensuite le soutient et le guide dans son parcours aveugle. » Si elle ne doit rien à la préméditation, l’œuvre de l’auteur d’Œdipe sur la route sous-tend une cohérence dont la prise en compte des exigences de l’inconscient répond. Une œuvre dans les profondeurs poétiques de laquelle mythe personnel, mythes antiques et grandes figures historiques se mêlent.
Subtile variation sur le cheminement intime, Le Boulevard périphérique descelle les portes trop étanches de la mémoire tout en scandant le rythme d’une vertigineuse valse à trois temps. Une proximité attentive et une entente sensible unissent le narrateur du Boulevard périphérique et sa belle-fille, Paule, atteinte d’un cancer. Est-ce parce qu’il est l’inépuisable dépositaire des secrets de ce « clan auquel son mari et son petit garçon, souvent à leur insu, appartiennent » ? Ou est-ce parce qu’il offre une présence inconditionnelle et quasi silencieuse propre à apaiser les affres de ce « malheur inconnu » qui la consume ?
Le sixième roman d’Henry Bauchau est le récit d’un itinéraire géographique infernal, une « sorte de chemin de croix ». Un itinéraire qui, régulièrement, en voiture, train ou bus, conduit le narrateur, absorbé tantôt par la physionomie urbaine tantôt par la lecture des Essais sur l’histoire de la mort en Occident de Philippe Ariès, devant la chambre 108 d’un hôpital, à Bobigny. C’est là qu’entre espérance et épuisement, projet d’aménagement et « masque à oxygène », Paule mène un combat dont un trait suscite l’évocation rétrospective d’un ami trop tôt disparu.
La maladie de Paule rappelle en effet le narrateur au souvenir de Stéphane, jeune ouvrier rencontré en 40 sur un « chantier de déblaiement des ruines de la guerre ». Être vertical au « sourire d’Indien », Stéphane l’initiera à la varappe, puis périra en 1944 consécutivement à son engagement dans la Résistance. Ce n’est qu’en 45, lors d’une convocation à la prison de Sainpierre (transposition romanesque de Louvain, en Belgique, où l’auteur est né en 1913), que le narrateur obtiendra quelques informations sur les circonstances de la mort de son ami. Shadow, un ancien tortionnaire nazi, y est enfermé. Incarnation de la pulsion destructrice, bourreau et victime de Stéphane, Shadow imposera alors au narrateur la vision d’un « monde inexorablement en train de manger et d’expulser »
À Louveciennes (Yvelines), dans le petit salon d’une solide bâtisse, cerné par les tableaux lumineux ou crépusculaires de Gérard Priault, Henry Bauchau, disponible et serein, revient volontiers sur ce que « vivre en écriture » implique.

Vous commencez par publier deux recueils de poèmes, Géologie et L’Escalier bleu, ainsi qu’une pièce, Gengis Khan. Votre premier roman, La Déchirure, paraît en 66. Qu’est-ce qui a motivé ce désir d’expression romanesque ?
Je me...

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