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Poésie L’entrée dans la ronde

janvier 2008 | Le Matricule des Anges n°89 | par Emmanuel Laugier

La Ronde des convers 1999-2004

Première traduction de l’Italien Eugenio de Signoribus (né dans les Marches en 1947), la Ronde des convers réunit des poèmes écrits entre 1999 et 2004. Ce recueil, comme dans un voyage initiatique où le congé sera à la fin donné, maintient fermement les plans politiques, religieux et esthétiques en lui. Ils sont à l’image des cercles qui, dans la Divine comédie de Dante, entraîne le « pèlerin obscur » à affronter l’enfer et « raser le sol » de la perdition. Mais la ronde de Signoribus ne se limite pas, souligne Martin Rueff, à imiter le cercle dantesque. Plutôt y renvoie-t-il pour étager une triple préoccupation : celle de sa signification spatiale et géométrique, figurale (traverser des niveaux d’existence), et poétologique (art du langage). De là, concentriquement, le poème cherche à toucher, noter et décrire, ce qu’une époque inscrit et abandonne en lui : du « néon oscillant » dans le téléviseur au paysage décrit comme « un lieu d’écrans mobiles toujours allumés : ils/ font face à tout un chacun, aveuglant et beuglant », en passant par « la lumière toujours dehors, ébauchée/ sur les maisons en face », le poème devient l’outil manuel qui permettra de l’astreindre à la réalité rugueuse. Cette réalité sociale et politique, si présente dans la poésie italienne et ses années de plomb, traverse et éprouve la peau fine du poème, l’horreur est mise sur le même plan que l’enfance. Le livre aura à les tenir ensemble pour inventer ce que l’on appelle de l’autre côté des Alpes le poème « civil ». Non pas celui qui répond à un engagement, mais celui qui crée, à partir des traces de l’Histoire, et à partir des « dates » d’un individu (passage du millénaire, septembre 2001, le 21 janvier de Büchner, etc.), son propre balbutiement, sa fragilité et sa résistance, son abri de côté, en retournant le vers sur lui-même pour en interroger les arrêts et les volte-face à son propre temps.

Ronde des convers d’Eugenio de Signoribus
Traduit de l’italien (et postfacé) par Martin Rueff, préface d’Yves Bonnefoy, Verdier, 186 pages, 20

L’entrée dans la ronde Par Emmanuel Laugier
Le Matricule des Anges n°89 , janvier 2008.
LMDA PDF n°89
4,00