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Éditeur Une maison d’accueil

juin 2008 | Le Matricule des Anges n°94 | par Philippe Savary

Fabienne Raphoz et son époux Bertrand Fillaudeau veillent sur les destinées des éditions José Corti, fondées en 1938. Le changement dans la continuité. Éloge de l’endurance et de la fidélité, sans compromis.

Il fallait marquer le coup. Corti fête cette année ses soixante-dix ans. Un livret rétrospectif a bien été édité. Mais ce sont des libraires qui leur ont soufflé l’idée. « Moi, je n’y avais pas pensé », avoue Bertrand Fillaudeau. Ainsi vit-on au 11, rue Médicis, face au jardin du Luxembourg, insolite enclave, à la fois « inconnue et idolâtrée ». Ici on prend son temps. Avec obstination. Jusqu’en 1989 on y stockait encore les nouveautés, préparait l’envoi des paquets. Puis est paru le Manuscrit retrouvé à Saragosse de Jean Potocki. « Six mille exemplaires avaient été prévendus. » La place a manqué. Le Seuil se chargera alors de la distribution.
L’histoire des éditions qui impriment « Rien de commun » sur leurs couvertures, se confond avec celle de leur fondateur, José Corti. Cet homme irréductible, au tempérament « explosif et fougueux », passera à la postérité pour avoir été l’éditeur de Gracq et de Bachelard. « Je n’ai jamais fait de livres pour de mauvaises raisons », expliquait celui qui confiera les clés de sa maison à son jeune employé, Bertrand Fillaudeau, en 1983, un an avant son décès. La Vieille dame compte aujourd’hui trois salariés à temps plein, avec la fidèle Maryline chargée de la composition. Et le catalogue, plus de 950 titres (dont une soixantaine épuisés). Tous les genres sont représentés, hormis le théâtre. C’est comme une bibliothèque idéale. On y croise les grands Romantiques allemands ou anglo-saxons, les grands poètes américains (d’Emily Dickinson à Walt Whitman), Miguel Torga et Roberto Juarroz, Sadegh Hedayat et Miklo Szentkuthy, Ghérasim Luca et Hans Henny Jahnn. Et aux côtés des classiques, la littérature française : Claude Louis-Combet, Éric Faye, Georges Picard…
Bertrand Fillaudeau et Fabienne Raphoz se sont rencontrés en 1996 au Salon off du livre de Genève. C’est le feu et la glace. « Elle prend plus de plaisir que moi à parler », glisse le premier. « Il faut savoir se désennuyer », répond la seconde. Cette ancienne librairie a passé son enfance en Bretagne. Elle est devenue « Madame conte de fées » depuis qu’elle a créé la collection « Merveilleux » en 1998, la petite cousine de la collection « Romantique ». Y a-t-il une vie en dehors de Corti ? Oui, le voyage et l’ornithologie. Le solitaire masqué du Costa Rica diffuse, paraît-il, la plus belle musique contemporaine qui soit. Rencontre avec le duo, loin du Luxembourg, dans son refuge savoyard.

Quel est l’intérêt de maintenir votre activité de libraire ?
Fabienne Raphoz : C’est à la fois notre oxygène moral, intellectuel et financier. Nous sommes parmi les derniers à conserver une librairie où les éditeurs sont présents physiquement. C’est important de garder le contact avec le lecteur. Le chiffre d’affaires de la librairie correspond aussi à un résultat d’entreprise. Sans ces ventes, la maison mettrait la clef sous la porte. L’inconvénient, c’est qu’on est constamment dérangés. Un auteur ou un traducteur peut passer à tout...

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