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Domaine français Ces mots

novembre 2008 | Le Matricule des Anges n°98 | par Jean Laurenti

Ces mots qui nourrissent et qui apaisent

Le cheminement de Charles Juliet parmi les œuvres qui le nourrissent depuis un demi-siècle a une évidente dimension spirituelle. Il s’est toujours agi pour lui, par la lecture autant que par l’écriture, de disperser les ténèbres d’une vie commencée sous les auspices de la douleur et de la perte. Il s’est toujours agi de se refonder, de se reconstruire, de « mourir à soi-même » pour renaître autre, libéré. Le Journal (cinq tomes publiés à ce jour), les récits (dont le lumineux Lambeaux), les poèmes, les dialogues avec des artistes témoignent de ce parcours.
Si Charles Juliet ne s’est jamais inscrit dans un quelconque sillage, il a toujours cherché à approcher le cœur des œuvres qui avaient une résonance avec sa propre expérience, qui lui permettaient de progresser dans son exploration, d’apaiser, pour un temps, sa « faim ». Il n’est pas surprenant qu’il ait voulu conserver une trace de la fréquentation de ces textes d’écrivains, de mystiques, d’artistes : c’est dans les cahiers où il recopiait des passages de ses lectures que Juliet a prélevé les éclats qu’il a rassemblés pour composer ce volume.
Le lecteur familier retrouvera ses compagnons de route, ceux que l’auteur a souvent cités dans son Journal ou ceux à qui il a consacré des études ou des livres d’entretiens : Samuel Beckett, Jiddu Krishnamurti, Alberto Giacometti, Bram van Velde, Paul Cézanne, Jean de la Croix, Plotin, Jalal, Al-Din-Rûmî, Friedrich Hölderlin, Albert Camus… Au fil des pages, il découvrira aussi des propos d’auteurs qui pourraient paraître plus éloignés de son univers, tels Woody Allen ou Jean-Luc Godard qui confesse se vivre comme « un réseau ambulant, un peu malheureux. Je suis, dit-il, beaucoup trop vaste pour moi-même » ; ou encore Yves Saint-Laurent : « Créer est douloureux. Toute l’année je travaille dans l’angoisse. Je me replie en ermite, je ne sors pas, c’est une vie dure, et c’est pourquoi je comprends si bien Proust. (…) Je me souviens d’une phrase dans Les jeunes filles en fleurs :» Du fond de quelle douleur avait-il trouvé ce pouvoir illimité de créer ?«  »

ces mots
qui nourrissent
et qui apaisent

de charles juliet
P.O.L, 236 pages, 8

Ces mots Par Jean Laurenti
Le Matricule des Anges n°98 , novembre 2008.