La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Dossier Chloé Delaume
Personnage de roman

février 2009 | Le Matricule des Anges n°100 | par Thierry Guichard

Puisqu’on ne choisit pas sa famille, Chloé Delaume s’est forgé une deuxième naissance après la mort, violente, de ses parents. S’inscrivant à la fois dans la vie et la fiction, cette lectrice de Boris Vian a su trouver dans l’écriture une manière de se créer un destin. Mais la vie n’est pas un long fleuve tranquille….

Elle a eu très vite du succès. Après un premier roman Les Mouflettes d’Atropos publié en 2000 à 27 ans, c’est Le Cri du sablier, l’année suivante qui lui offre le prix Décembre et un lectorat inespéré. Son minois mignon, sa coupe de cheveux à la Louise Brooks, sa façon d’investir son époque (musique, blog, performances, télévision) lui valent une reconnaissance immédiate de la part des enfants d’Indochine (le groupe de Nicola Sirkis) qui se reconnaissent en la fan qu’elle est restée, tout autant que des avant-gardes, éphémères ou tenaces, qui découvrent dans ses livres des voies inédites. Étrange courant d’air frais dans « la république bananière » des Lettres…
Chloé Delaume reste lucide cependant : le malentendu est grand selon elle et bon nombre de ceux qui ont acheté Le Cri du sablier ne l’auront pas lu, ne la liront pas. Peu lui importe. Son troisième roman, La Vanité des somnambules s’ouvre par : « Je m’appelle Chloé Delaume. Je suis un personnage de fiction », deux phrases qu’on retrouvera dans plus d’un des livres suivants. Car oui, Chloé Delaume est un personnage de fiction. Pour aller la voir, on peut cependant user du train et du métro. Descendre à la station Crimée, marcher un peu, prendre une rue laissée pour compte, ouvrir une porte, traverser une cour, monter un étage et sonner à la porte de gauche.
La jeune femme qui nous ouvre porte des lunettes immenses qui font d’elle la sœur des chouettes, elle se hisse sur des chaussures à talon - façon échasses - et semelle compensée à rendre jaloux le petit Nicolas, « des chaussures de pute » affirme-t-elle en se cassant en deux pour nous embrasser. La jeune femme qui nous ouvre, la première fois qu’on la rencontra, avait des cheveux orange et ne s’appelait pas encore Chloé Delaume. Le nom qu’elle portait, au siècle dernier, on le retrouve pour la première fois dans son nouveau roman : Dans ma maison sous terre. Un roman vital dont l’action tout entière se situe dans un cimetière. Celui où la mère de l’auteur est enterrée, après avoir été assassinée par son mari.
Ce drame familial est à la source de l’œuvre. Comment pourrait-il en être autrement ? Si elle ne l’évoque qu’au détour de nombreuses digressions dans Les Mouflettes d’Atropos, la scène traumatique est au cœur du Cri du sablier : « En banlieue parisienne il y avait une enfant. Elle avait deux nattes brunes, un père et une maman. En fin d’après-midi le père dans la cuisine tira à bout portant. La mère tomba première. Le père visa l’enfant. Le père se ravisa, posa genoux à terre et enfouit le canon tout au fond de sa gorge. Sur sa joue gauche l’enfant reçut fragment cervelle. Le père avait perdu la tête sut conclure la grand-mère lorsqu’elle apprit le drame. » (p.19). C’était juin 1983, Chloé Delaume avait 10 ans et ne s’appelait pas encore Chloé. Écrite, l’histoire intime pouvait, pensait-on, reposer en paix. C’était sans compter sur ces secrets de famille qui finissent toujours par refaire surface. En 2004,...

Cet article est réservé aux abonnés.
Auteurs, critiques, interviews, dossiers thématiques: découvrez tous les contenus du Matricule des Anges.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

LMDA PDF n°100
4,00