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Histoire littéraire Impressions d’Afrique

septembre 2009 | Le Matricule des Anges n°106 | par Didier Garcia

Impressions d’Afrique

Voici donc le septième volume des Œuvres de celui en qui André Breton voyait « le plus grand magnétiseur des temps modernes ». Raymond Roussel (1877-1933) avait un peu plus de trente ans et aspirait encore à la gloire littéraire lorsqu’il publia ces Impressions d’Afrique, dont la presse américaine fit un nouveau Pantagruel.
Dire qu’il s’agit d’un roman déroutant équivaut à ne rien dire, mais il est vrai que la confrontation avec ce texte extravagant demeure une véritable épreuve. La première moitié du roman est consacrée au gala donné par le Club des Incomparables lors de la cérémonie protocolaire du sacre de Talou VII, l’empereur du Ponukélé (pays imaginaire de l’Afrique équatoriale). Une cérémonie particulièrement carnavalesque, puisque l’empereur arrive accoutré en « chanteuse de café-concert », et que le gala fait se succéder des numéros abracadabrants, des performances ahurissantes et des expériences en tous genres. La deuxième partie revient brusquement en arrière pour évoquer le naufrage du Lyncée, sur lequel voyageaient des passagers désormais retenus en otage par Talou, et contraints de participer à la cérémonie de son sacre. Le narrateur expose alors un par un les préparatifs de chaque prestation.
On comprend que Roussel ait recommandé au lecteur non initié à sa manière de commencer sa lecture par la deuxième moitié. Mais malgré ce conseil avisé, Roussel ne connut pas la gloire dont il rêvait : même s’il y eut une adaptation théâtrale, dont on dit qu’elle lui aurait été suggérée par Edmond Rostand, le premier tirage était à peine épuisé à sa mort, soit plus de vingt ans plus tard.
Comme toute édition critique digne du nom, celle-ci comporte des notes d’une grande richesse, qui permettent notamment au lecteur de retrouver dans le texte quelques-uns des procédés d’écriture décrits par Roussel dans Comment j’ai écrit certains de mes livres. Mais son plus grand mérite est de donner à lire un bel ensemble de variantes et de fragments inédits, écartés de la version définitive. Ces ébauches offrent au lecteur d’entrer dans la genèse du texte et d’accéder à l’imaginaire roussellien.

IMPRESSIONS D’AFRIQUE
dE RAYMOND ROUSSEL
Pauvert, 1000 pages, 45

Impressions d’Afrique Par Didier Garcia
Le Matricule des Anges n°106 , septembre 2009.