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Dossier Jean-Luc Sarré
Le guetteur de l’infime

mai 2010 | Le Matricule des Anges n°113 | par Thierry Guichard

En prose ou en vers, Jean-Luc Sarré traque l’expression juste d’une expérience du monde. Sans chercher à élargir l’horizon, mais au contraire en tenant dans les rets de la langue le proche, le familier, pour mieux concentrer en peu de mots le présent du verbe vivre.

Dans Autoportrait au père absent, Jean-Luc Sarré s’attribue une dysarthrie, ce trouble de l’articulation de la parole qui à lui seul expliquerait qu’il n’aime guère le bavardage. Et il est vrai que, dans sa façon de manger les syllabes, d’accélérer d’un coup une phrase, de la plonger dans le silence avant son achèvement, l’élocution de notre hôte lui interdit définitivement de rêver à une carrière de comédien. On n’insistera pas, l’homme détestant « les tenants de la cause freudienne », sur le fait que la difficulté de parler va de pair avec celle de vivre et que l’écriture, en vers irréguliers, pourrait être une sorte de prothèse en différé de chaque moment vécu, impossible à nommer, mais non encore à écrire.
Grand lecteur (sa bibliothèque - qu’il lui arrive d’amputer de quelques livres quand l’argent vient à manquer - en témoigne), il demeure toutefois dans l’impossibilité de théoriser ou même d’analyser son œuvre comme si, à l’énigme de vivre, la poésie ne faisait que proposer une autre énigme, plus habitable toutefois. L’homme, dont les carnets laisseraient soupçonner la misanthropie, est cordial, chaleureux même et se plie à l’exercice avec une patience absolue. Il est prévu que son ami Christian Garcin nous rejoigne à l’heure de « prendre l’apéro » mais cela n’exclut pas d’ouvrir quelques bouteilles de bière sous l’œil froid de la caméra.

Jean-Luc Sarré, votre œuvre se partage en poèmes et carnets. Au-delà de la forme, quelles différences faites-vous entre ces deux genres ? Les carnets et les poèmes visent-ils la même chose ?
Il me semble qu’on peut dire que la note s’apparente au croquis. C’est du dessin au trait qui néglige les détails, se contente de saisir les contours, une tentative d’approche éphémère et d’autant plus fugace qu’elle finit souvent dans la corbeille à papiers. Cependant, prise quotidiennement ou presque elle me permet de rester au contact, d’entretenir avec le monde une relation moins conflictuelle.
C’est un instantané. Mais je parle là de la note. Tous les fragments que contiennent les carnets n’en sont pas. On trouve de courtes relations, des souvenirs, quelques très brèves réflexions. Cependant, aucun aphorisme, aucun précepte. La première personne, le « je », dit bien que c’est moi qui parle, non de moi, mais à partir de moi. Elle est salubre, me permet de voir car j’ai besoin d’écrire pour voir, et de voir pour écrire.
Le poème, lui, se rapproche déjà, pour filer la comparaison, du tableau. Il est plus ambitieux, il ne se contente pas de rencontrer, il s’attarde. Il a un début, une progression et une fin, une architecture, c’est déjà un projet, car il demeure rarement seul, il en entraîne d’autres à sa suite, avec lesquels il s’entretient, parfois longuement. Des couleurs sont posées, se confrontent, s’ajustent. Le poème attend, la note oublie vite.

Est-ce à dire que le poème a plus de valeur que la note ?
Il n’a tout simplement pas la même valeur. Il...

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